TEEN WOLF - 𝔽𝕦𝕝𝕝 𝕞𝕠𝕠𝕟 [1] [2]

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Le bal

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Anxieuse, j'attendais, assise sur un tabouret dur et froid en tressautant la jambe. La blessure de Scott avait beau s'être améliorée au fil des changements de pansements, il y avait toujours du sang qui coulait... Son patron avait été muet du début à la fin de la nuit qui s'était écoulée. Aucune question, aucune inquiétude. J'aurais presque préféré qu'il en ait.

Soudain, du mouvement au niveau de la table d'opération a attiré mon regard. Au milieu d'un bâillement exténué, j'ai cru halluciner mais non : Scott se redressait à toute vitesse, pour poser les pieds sur le sol comme s'il ne s'était rien passé.

— Scott !

À l'entente de ma voix, le petit homme chauve se retourna et sourit :

— De retour dans notre monde. Tu te sens bien ?

Mon ami hésita, complètement déboussolé. Il avait beau avoir une peau métissée, il était plus pâle que je ne l'avais jamais vu, ce qui poussa l'adulte à conseiller :

— Tu devrais t'asseoir.

Mon cœur sauta un battement à l'entente de la clochette dans l'entrée. Quel genre de client venait un samedi, et par-dessus tout alors que la clinique était explicitement fermée ? Tout ça pour trouver deux ados, dont un torse nu avec une blessure par balle dans la cage thoracique...

— Y a quelqu'un ?

Un client aveugle qui n'avait pas vu l'écriteau, sûrement, ou bien qui l'avait volontairement ignoré. Deaton commença à s'en aller, et j'allais rassurer mon ami pour lui dire que je restais avec lui quand ce dernier attrapa son patron par la manche. Il le regarda fixement, sans rien dire, avant que l'autre ne le rassure d'un regard et s'en aille :

— Je suis désolé, mais... on est fermés.

— Bonjour.

Cette voix me faisait froid dans le dos. D'une intonation grave, sans une once d'émotion.

— Je viens le chercher.

— Je ne me rappelle pas que vous en ayez laissé un.

— Celui-là est venu par lui-même avec une camarade.

Bordel. C'était l'alpha, encore lui, et il savait que nous étions là. Lentement, j'ai tiré Scott vers l'arrière de la pièce, le plus loin possible de l'entrée et de cet individu. J'étais terrifiée. Nous nous sommes accroupis dans un silence pesant entre deux cages vides, et mon rythme cardiaque était si intense que je crus un instant me voir exploser sous la pression.