TEEN WOLF - 𝔽𝕦𝕝𝕝 𝕞𝕠𝕠𝕟 [1] [2]

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Compte à rebours

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J'étais assise sur une chaise, dans le museau de mademoiselle Morell. La prof de français, mais aussi la psychologue du lycée. Je détestais voir des psys, mais ma mère m'y avait contrainte après m'avoir récupérée dans un sale état après une présumée « prise d'otages ». J'avais appris beaucoup de choses dans les jours qui ont suivi. Et je me retrouvais dans ce bureau, mes blessures physiques presque toutes guéries, à essayer de réparer mon mental.

— Ruby.

Je redresse la tête.

— Cela fait quinze minutes que la séance a commencé. Et jusqu'ici, tu n'as pas dit un mot.

— Parce que je n'ai rien à vous dire, baissai-je le regard.

Ma jambe tressautait malgré moi. Je me triturais les mains dans l'espoir de faire passer le temps et de me tirer de là... Mais j'étais coincée ici. Encore. Et encore. Au lieu d'aller en littérature, je voyais une psy parce que je ne me remettais pas du coup de feu tiré sur Scott. Ce coup de feu qui m'avait rappelé Denver. Mon père. Et... cette hallucination, chez Lydia... elle avait l'air tellement réelle, si vraie.

— Tu sais, quand tu te noies, tu ne respires pas vraiment jusqu'à ce que tu t'évanouisses. Ça s'appelle l'apnée volontaire.

Je serre les dents.

— Respire, Ruby. Respire. Ou tu vas finir noyée.

— Oh, comme Matt, vous voulez dire ?

Mes yeux humides s'étaient enfin relevés vers elle. Après la prise d'otages, j'étais partie avec Scott, Derek et Stiles, sans me douter que Matt revivait l'enfer qu'il nous avait décrit ; sauf que cette fois, il était vraiment mort. Dans la matinée du lendemain, son corps était transféré à la morgue pour une autopsie qui n'a rien révélé de plus à part une noyade.

— Te sens-tu désolée pour lui ?

— Certainement pas.

— Et pour le Matt de neuf ans qui s'est noyé ?

— Ce n'est pas parce que des imbéciles ivres l'ont jeté dans une piscine qu'il devait tous les tuer un par un des années après.

Je défiais la psychologue du regard, refusant d'entrer dans son petit jeu de manipulation. Elle était payée pour me faire croire que tout allait bien. Sauf que je savais objectivement que ce n'était pas le cas.