𝐒𝐘𝐍𝐎𝐏𝐒𝐈𝐒
Depuis que j'ai rejoint ma cousine Lydia Martin à Beacon Hills, quelque chose a changé. En voulant fuir mon passé, je me suis retrouvée avec une morsure de loup-garou et d'immense ennuis... Plus grands que ce que je n'aurais jamais...
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Je me réajuste dans mon sommeil, les muscles des cervicales endoloris. Les bras croisés sur une chaise d'hôpital inconfortable, j'avais ma tête posée contre une matière chaude et rugueuse, légèrement ronde, une matière qui marmonnait dans son sommeil :
— Juste comme ça... non, non, toi d'abord. Moi d'abord ?
— La ferme, grommelai-je les yeux entrouverts.
Complètement décoiffée, je reviens à moi puis me dis intérieurement « encore quelques minutes ». Je soupire et me laisse tomber contre le mur froid derrière moi, les bras croisés pour ne pas les laisser tomber n'importe où. Cela faisait des jours que je dormais mal, et que je n'avais pas quitté l'hôpital. La santé de Lydia me préoccupait bien plus que le retour d'un monstre de la famille Berman à Beacon Hills...
Passons.
Je commençais à me rendormir, choisissant quelque chose d'étrange - le bord d'un accoudoir - me faisant avoir la tête vers le bas. À force du sang qui montait, j'ai rajusté ma posture en me laissant glisser par terre comme une loque, me recroquevillant en position fœtale pour me taper un bon petit somme... C'était sans compter la voix d'un infirmier qui passait par là :
— Ils ont passé la nuit ici.
— Ils y ont passé le weekend, même.
Melissa. Elle veillait toujours sur Lydia, mais malgré sa présence rassurante, je ne parvenais pas à me rendormir. Je me relève de par terre, juste à temps pour voir Stiles bouger à nouveau dans son sommeil et murmurer près de la tête d'une agent de nettoyage venue renouveler le sac poubelle :
— Petite coquine...
Me démêlant des ficelles pendues aux ballons à l'hélium colorés à destination de ma cousine, je sursaute et écarquille les yeux. En sentant le souffle aussi proche de la femme de ménage, le garçon se redressa lentement, les yeux entrouverts et dans une totale incompréhension. Il sourit bêtement :
— Elle m'a dit quelque chose ?
— Demande plutôt ce que toi, tu lui as dit, grimaçai-je.
Les yeux écarquillés, il la regarda s'en aller en sursautant. Comme quoi, il était en partie conscient dans son sommeil... Cette idée me répugnait, ce pourquoi je l'ai vite chassée de ma tête.
Je me suis mise à penser à mon père le temps que Stiles émerge. Pourquoi était-il revenu ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Et surtout, comment avait-il pu nous faire une chose pareille après que maman lui ait dit très clairement de ne plus jamais s'approcher de moi ? J'étais persuadée qu'il ignorait où on habitait. J'avais tort, et maintenant je n'osais plus rentrer chez moi par peur de l'y voir.