[14]

34 2 0
                                    

La chasse est ouverte

• — • — •

Assise à mon bureau dans ma chambre au papier peint vert, je gribouillais quelques yeux dans la marge de mon cahier de mathématiques au lieu de résoudre cette équation terriblement ennuyeuse

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Assise à mon bureau dans ma chambre au papier peint vert, je gribouillais quelques yeux dans la marge de mon cahier de mathématiques au lieu de résoudre cette équation terriblement ennuyeuse. Dans mon esprit, c'était la guerre : entre le retour de Lydia que je mourrais d'envie de revoir, ce que Scott m'avait raconté sur son escapade nocturne comme quoi le présumé grand-père d'Allison avait tranché un loup-garou en deux, puis le fait que mon père squattait le canapé sans jamais quitter la maison ni nous adresser un mot... Ça faisait beaucoup.

On frappa à ma porte, et j'ai sursauté. C'était ma mère, pour mon plus grand soulagement. Elle avait une assiette dans la main, pleine d'aliments colorés sûrement sortis d'une conserve. Elle me souriait faiblement ; elle aussi souffrait de la situation. Histoire de ramener mon attention sur le positif, elle souffla :

— Je t'ai ramené un peu de tout ce qui restait... j'espère que ça t'ira.

Elle posa l'assiette sur le coin de mon bureau, mais j'ai entendu le claquement de la porcelaine contre le bois... Comme le coup de feu tiré ce soir-là. Le sang. L'odeur putride de mon propre vomi, les cris. Et surtout, maman. Là pour me soutenir en partant loin des gyrophares, du danger, de mon père. Elle était toujours là malgré ce que j'avais fait.

Sans hésiter, je l'ai stoppée dans son départ de la pièce pour la prendre dans mes bras. Je l'ai serrée très fort contre moi en sentant l'odeur de son buste, celui sur lequel on m'avait posée lors de ma naissance... La première odeur que j'avais sentie, c'était la sienne. Et je voulais la sentir encore, encore, et encore.

Tout en restant collée à moi, elle me ramena sur mon lit, et nous nous sommes assises toutes les deux sur le matelas. Aucune n'osait regarder l'autre. Mais chacune restait en souffrance permanente avec cet homme au rez-de-chaussée. Comme pour me rassurer, elle affirma :

— Tu n'as pas à t'en faire. Il n'osera rien faire.

— Alors pourquoi il est revenu ? me mis-je à sangloter. Qu'est-ce qu'il veut ?

— J'en sais rien, ma puce. J'aimerais le savoir.

— Tu crois qu'il porterait plainte ? Je..., ajoutai-je avec honte. Je peux pas témoigner. C'était pas de la légitime défense, j'étais pas vraiment en danger...

— Tu l'étais, contredit-elle. Tu as fait ce qu'il fallait. Maintenant, s'il veut squatter notre nouvelle maison si ça le chante, tant mieux ! Il partira bientôt.

— Et si ce n'est pas le cas ? Et... s'il recommence ?

Je n'osais pas montrer que j'étais un peu plus assurée que ça. Parce que j'avais des pouvoirs surnaturels venus de la morsure d'un loup-garou qui s'avère être un de mes amis et qui m'a entraînée dans toute cette merde... Trop indigeste pour le moment. Je ne lui dirai probablement jamais. Je n'en avais pas le courage.

TEEN WOLF - 𝔽𝕦𝕝𝕝 𝕞𝕠𝕠𝕟 [1] [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant