Elzengarde TOME 1

Chapitre 34 - Rapprochement -

Point de vue de Joyce :

Je ne crois pas avoir passer de meilleure nuit que celle-ci. L'ensemble de mes muscles sont détendus, mes paupières s'ouvrent avec facilité et surtout je ne ressens plus la moindre fatigue émanée de mon corps. Tout un tas de sensations contradictoire avec ce que j'ai vécu hier.

Ses vampires qui me réclamaient parmi eux pour faire je ne sais quoi, rien qu'à y repenser un frisson de terreur me passe dans le dos comme un coup de jus. Cette peur qui me tordait l'estomac face à la menace présente. Cet intense épuisement lorsque mes vrais pouvoirs ont pris le contrôle n'est désormais plus présent.

Au contraire, ce matin, je me sens libérée, moi-même,revigorée. Comme la prophétie le disait, mon sang s'est animé laissant libre cours à l'entièreté de ma magie.

Un sentiment reste cependant ancrée en moi, j'ai changer. Je ne demeure plus la même qu'avant, je le ressens aux fonds de mes tripes. Mon essence même ne possède plus rien d'identique à celle d'avant.

Je saute de mon lit prête à conquérir n'importe quel monde. Une force en moi m'anime. Posté devant mon miroir, mes cheveux me semblent plus long qu'hier. Je ne me pose pas de question, peu importe, cela ne me préoccupe pas. J'accours à la salle de bain, me douche puis m'habille dans une robe qui se veut traditionnelle à Elzengarde. Il s'agit d'une longue robe avec les manches évasées et la taille cintrée. Sa couleur bordeaux fait ressortir mes pommettes à peine rosées. Une lignée de strasses s'ajoute à l'ensemble au milieu et descendant jusqu'à la fin du tissu. Aujourd'hui, je me trouve belle.

L'air frais de ce début de printemps m'appelle. Je ne peux résister à l'envie de me promener dans ses allées toutes juste fleuris. Hier encore, aucunes fleurs décoraient la verdure mais il n'as fallut que d'une nuit pour qu'elles s'apparaissent. Je salue quelques domestiques que je croises sur mon chemin puis cours dans l'escalier jusqu'à arriver aux grandes portes. Je les pousses puis inspire un grand bol d'air. Il s'agit là de la première fois que je vois la nature aussi belle dans ce monde. L'envie de courir pieds nus dans l'herbe bien verte se fait de plus en plus grande.

Je m'abaisse puis commence à détacher ma bottine droite lorsqu'une main se referme sur mon bras. Cette odeur de gingembre, je pourrais la reconnaître entre milles. Je me retourne pour lui faire face. Son regard sur moi a lui aussi changer. Il me paraît plus tendre bien qu'une étincelle sauvage rayonne dans ses iris miels.

– Que me veux-tu ? Je lui demande la tête haute sans le quitter des yeux.

– Je, il faut que je te parle. S'adresse Kieran d'une voix à peine audible en fuyant mon regard.

– Je t'écoute. Je croisse les bras sur ma poitrine me préparant au pire.

– Pas ici, dans ta chambre, maintenant.S'exclame t-il en me désignant de la tête la porte que je viens de franchir.

Même pas une heure de répits dans ce foutu royaume. J'y croyais pourtant. Mais me voilà une nouvelle fois au bras de ce lycan qui autrefois voulais me tuer mais qui as réussi à susciter l'intérêt de mon cœur. Pourquoi me suis-je attacher à lui, lui que je détestais ? Il monte les marches deux par deux en continuant de me tenir. Il m'oblige ainsi à suivre sa cadence. Je remarque sans difficulté sa respiration hachée. Cet effort physique – pour moi – ne peut lui faire cet effet. Quelque chose le tracasse ou bien est-il en colère ? Je ne préfère pas lui poser de question maintenant, je le découvrirais bien assez tôt me dis-je.

Arrivé au seuil de ma porte, il ouvre avec fracas ma porte puis la referme sans un bruit tout de suite derrière nous. Il se pose ensuite dos à celle-ci en regardant loin devant lui. Vas t-il me faire une crise cardiaque ? Je fronce les sourcils mais continue de garder ma bouche close, après tout, c'est lui qui souhaite me parler et non l'inverse. Je m'assoie sur l'un de mes fauteuils puis attends.