Se confier

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Alors pourquoi ils sont trois ?

L'homme qui avait parfaitement deviné ce à quoi il pensait lui tandis une autre photo. Celle ci prise dans une chambre d'hôpital, elle représentait une femme couchée avec à ses côtés trois nouveaux nés. Ils n'avaient pas l'air âgé de plus de quelques heures.

C'est sa mère !

Il lui passa la photo en disant :

- Regarde l'arrière.

À l'arrière était marqué : ‹‹ Laura, Ludovic, Lucien, Lazare, 3 octobre 199X ››

- Elle est belle, non ? Fit-il remarquer.

Il  ne répondit pas, trop absorber par le nouveau visage.

Elle est magnifique.

- Elle est morte quelques heures plus tard.

On aurait pû penser qu'évoqué la mort de sa mère aurait pû le rendre vulnérables. Bien au contraire, son visage était devenu plus froid que jamais, ne montrant aucune expression faciale. Rien, que du vide.
Un ange passa, puis il reprit :

- J'imagine que tu es au courant... Ajouta t-il. Pour mon travail actuel... pour mon passé dans la mafia.

Son regard fixement posé sur les iris de l'autre, il continua :

- Mon géniteur était à la tête de l'organisation criminelle la plus puissante du pays. Tout ce qui touchait à l'illicite, au marché noir, était lié de près ou de loin à lui. De la vente d'organe, en passant par le trafic de faux médicaments à la drogue. Il contrôlait absolument tous.

- Il l'a hérité du gang de son père, qui l'a lui même hérité de son père... Et il comptait faire de l'un de ses fils le futur chef.
On peut dire qu'il c'est parfaitement raté. Il rit jaune.
Après sa mort nous nous sommes directement atteler  à le démanteler. 
Bien entendu il est impossible de dissoudre un gang de l'ampleur de Séraphin sans se mettre soit même en danger. C'est pour ça que nous avons créé... Dans le but de rester toujours indispensable dans le milieu et éviter de se faire liquider. Je...

Mais il se tut quand il remarqua l'expression de son ange. Son visage avait exprimait une certaine incrédulité.

- J'imagine ce que tu te dis, avoua t-il. On n'a juste fait ça pour se lavé les mains et en réalité on traîne toujours dans les affaires illicite. Tu as sans doute raison.
Mes frères et moi avons été élevé dans le but de prendre la tête du gang...Enfin, plutôt qu'un d'entre nous sa prenne.
Notre géniteur comptait nous entrainer dans une lutte de pouvoir. Il avait assassiné tous ses frères pour obtenir sa position. Il comptait nous pousser à faire pareil. Mais il c'est raté. Voilà, maintenant que moi et mon frère co dirigeons  notre entreprise. Avec moi m'occupant de la partie administrative et mon frère gérant celle un peu moins formel.

Au fil de son discours, Gabriel affichait une mine de plus en plus contrite.
Quelques chose clochait. Pourquoi lui et son frère, il ne sont pas censé être trois ?

- Tu te demande ce qui est arrivé au troisième ? Constata le plus âgé.
Eh bien, comme notre mère, Lucien avait une constitution fragile. Père le détestait pour ça. Au fur à mesure qu'il parlait son expression devenait distante. Il avait l'habitude de le mettre à l'écart ou de le maltraité... enfin, encore plus qu'avec nous... Il ...

L'homme se tut quelques secondes. Puis une forte inspiration pour continuer d'une ton totalement monocorde.

- Un jour il est parti à la chasse avec lui. Il ne l'avait jamais fait auparavant... une activité seulement avec Lucien. On se doutait bien qu'un truc allait pas. On n'aurait voulu l'en empêcher, mais on avait trop... J'avais trop peur pour tenter quoi que soit.
À son retour, il n'avait bien sûr pas de gibier avec lui ... seulement le corps de mon frère.

Il se tut.
Les minutes suivantes plus aucun son passait ses lèvres.

Entre temps, la bouche de Gabriel s'ouvrait et se refermait une énième sans qu'il prenne la parole. Il devrait dire quelque chose, mais quoi ? Que dire ? L'ambiance dans la pièce devient alors très malaisante pour celui. Il ne savait que faire, alors que son expression désolé contractait avec le visage fermé et sans émotion de la personne en face de lui.
Les yeux ne mentent jamais. Alors pourquoi les yeux de celui en face de lui ne révélait rien, que le calme ?
Ça ne devrait pas être le cas. Parce Gabriel le savait, il le sentait au fond de lui, il l'avait compris on ne sait comment, ce type devant lui en ce moment.

Il souffre.

C'est, finalement le type lui même qui cassa le silence. Un soupir. Court.

Il ajouta :
- On l'a enterré nous même. On ne voulait surtout pas le laisser souiller encore le corps de notre frère.

- Et votre p... enfin... Vous l'avez...  Gabriel osa enfin parler.

- Non. Cette enflure est morte quelques années plus tard d'une simple crise cardiaque. Répondit-il d'une voix à la fois plein de regrets et de rage. J'aurais tellement voulu le tué de mes propres mains ! Le faire souffrir... Mais ça aussi je n'y est pas eu droit.

L'homme souffla de nouveau.
Avant de prendre les mains de son ange.

- Voilà, ce sont les évènements vraiment marquant de ma vie, donc on peut dire que tu sais tout sur moi. 

Un court moment de silence passa, avant Gabriel se décide cette fois de prendre la parole.

- Pourquoi tu me racontes tout ça ?

- C'est toi qui me l'a demandé.

- Mais tu n'étais pas obligé, sa voix révélait un brin d'irritation. Alors pourquoi t'as fait ça ?

- Il est important dans une relation daddy/baby saine qu'il règne une certaine confiance entre les deux parties.
J'ai manqué d'attention envers toi et voilà le résultat. À la fin de sa phrase, il posa une main sur la joue de son cadet qu'il caressait tendrement.

Ce qui semblait plutôt le déranger , vu la mine qu'il affichait. Cependant, il ne le repoussa pas.

- Laisse moi t'accompagner chez un spécialiste. Demanda t-il d'un ton doux.

Gabriel afficha une mine contrite, avant de souffler un presqu'inaudible oui.

Il savait bien, pourquoi on lui avait fait par de cette histoire : le pousser à accepter la proposition.

Après la violence j'ai droit au chantage affectif.

Même s'il le savait, il ne put refuser.

Son daddy, lui rendit par un sourire.
Un vrai sourire, pas son éternel rictus, non un vrai sourire. Gabriel ne put s'empêcher de le trouver magnifique à cet instant.
Il passait le temps après, ils le passèrent tout les deux, en silence, en profitant de cette ambiance particulière. La paume chaude du daddy flattant la jou de son ange, tandis que celui si laissait à cette douceur. Tous les deux profitants de cette bulle de sérénité.










Salut.
Je suis de retour après deux SEMAINES.
Désolé,du temps que je met pour les chapitres, mais les cours.

En tout cas, j'espère que vous avez ce chapitre.
J'attends vos commentaires et votes. Merci d'avance.
Merci d'avoir lus.

Enfin, Merci pour les 2k.
Je viens de me rendre compte que l'histoire dépasse maintenant les 2k. Je suis trop contente 〜⁠(⁠꒪⁠꒳⁠꒪⁠)⁠〜

Tout ça c'est grâce à vous. Alors merci beaucoup.

C'est grâce à vous que j'ai le courage de continuer. Donc, vraiment merci.

Bon, bye (:

Devenir La ProieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant