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Son téléphone à la main, Yukino descendit du métro à la station Shin-Ōtsuka, comme le lui avait recommandé Yana.

Parvenue en haut des marches qui menaient à la rue, elle reconnut les deux jeunes filles qui l'attendaient sur le trottoir, dont l'une lui faisait de grands signes du bras

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Parvenue en haut des marches qui menaient à la rue, elle reconnut les deux jeunes filles qui l'attendaient sur le trottoir, dont l'une lui faisait de grands signes du bras.

– Yukino ! Nous sommes là ! Cria Yana.

Elle semblait surexcitée.

Yukino les rejoignit.

– Bonjour, dit-elle, je ne suis pas en retard ?

Elle aussi était ravie à la perspective de cette journée. Les sorties à Tokyo ressemblaient si peu à celles que l'on pouvait faire à Kyoto. Kyoto avait beau être une ville moderne, il y flottait toujours un parfum de tradition avec ses temples et ses sanctuaires à tous les coins de rues, et ses venelles bordées de maisons en bois qui formaient l'envers du décor dès que l'on quittait les grandes avenues. Alors que Tokyo semblait tourner vers le monde en comparaison.

– Non, non, tu es juste à l'heure ! La rassura Yana.

Toutes les trois se mirent en route.

Elles s'étaient données rendez-vous devant la station de métro la plus proche du plus grand magasin d'archerie de la capitale, le Asahi archery-kyudo equipment. C'était là que les archers de toute la région venaient acheter leur matériel. Même l'oncle de Yukino le lui avait recommandé.

– Ils sont très sérieux et leurs produits sont de très bonne qualité, lui avait-il dit.

Yukino avait hâte de voir ce qu'ils avaient comme nouveautés. Elle avait beau préférer les arcs traditionnels, tous ces nouveaux matériaux – fibres de carbone ou de verre, alliage d'aluminium – la fascinaient et elle se demandait quelles sensations on éprouvait en maniant un de ces arcs dernier cri.

Ça doit être très différent de ce dont j'ai l'habitude...

– ... et j'ai regardé sur leur site internet, babillait Yana à côté d'elle, mais il y a tellement de caractéristiques différentes à prendre en compte que je me suis complètement perdue !

Yana se désolait et son amie, Haruka, lui tapota l'épaule.

– Je sais ce que tu ressens, dit-elle. Mon frère a fait du kyūdō quand il était au lycée et il a essayé de m'expliquer les différents types de flèches hier soir. Il m'a perdue au moment où il a commencé à me parler des haya et des otoya. Finalement, il est parti en me traitant de débile !

– Ma pauvre ! Répondit Yana, puis elle se tourna vers Yukino et lui demanda : c'est quoi la différence entre les flèches haya et otoya ?

– La flèche haya, répondit Yukino, est la première que tu tires et la otoya la seconde. On les reconnaît en les regardant de dos. Les plumes ne sont pas incurvées de la même façon. Une flèche haya tournera dans le sens des aiguilles d'une montre et une otoya, l'inverse. C'est pour atteindre une sorte d'harmonie du corps et de l'esprit durant un tir.

TSURUNE [Taiju Shiba x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant