Amy tapotait furieusement du pied, adossée contre le mur derrière elle. Cela faisait plus de dix minutes qu'elle se trouvait là, à attendre l'irresponsable exorciste avec qui elle passait la soirée. Exorciste qui faisait la file d'attente d'un marchand ambulant alors qu'ils étaient censés avoir rejoint Megumi depuis un moment maintenant.
Elle ne l'avait pas quitté des yeux, le toisant d'un regard confus, jusqu'à ce que celui-ci soit enfin passé en caisse. Elle se revoyait encore dans ses bras et pouvait encore sentir son souffle chaud contre ses lèvres alors qu'ils étaient sur le point de s'embrasser, faisant naître un essaim de papillon dans son ventre.
Elle se demandait bien comment les choses avaient pu évoluer de cette manière entre eux puis l'image d'un Satoru inquiet penché sur elle alors qu'elle émergeait de son cauchemar, ou en train de l'écouter narrer ses histoires sans qu'elle ait eu à mettre de filtre, le tout avec des yeux brillants d'admiration s'imposèrent dans son esprit.
Elle vit l'homme qui occupait ses pensées payer ses gâteaux puis tourner le visage vers elle pour lui adresser un sourire enfantin, faisant rater un battement à son cœur. Un profond soupire traversa la barrière de ses lèvres, elle n'avait pas besoin de se poser la question, elle savait. Mais ses sentiments ne pas devait pas aveugler son jugement et la nonchalance de l'homme allait peut-être coûter très cher à un élève.
Satoru lui jubilait. Cela faisait un moment qu'il n'avait plus eu l'occasion de se procurer des kikufukus de chez Kikusuian, l'un des pâtissiers les plus réputés de Sendai.Et quoi de mieux que de partager des sucreries avec une femme pour la faire craquer ? Tout heureux de son achat, il remit les mains dans les poches, son sachet fièrement pendu à son poignet. Avec un grand sourire gai, l'homme rejoignit sa partenaire en sautillant.
« Voilàààààà, j'ai le p'tit déj' pour demain matin ! »
Elle ne répondit pas, le toisant toujours, son regard se durcissant.
« Olalala, tu pourrais te détendre, dit Satoru avec légèreté alors qu'il battait l'air avec la main, On va le retrouver le p'tit Megumi. C'est moi qui l'ai entraîné, il ne risque rien !
- Si tu l'dis, fit Amy dubitative, Personnellement je le sent mal cette histoire... On parle quand même de Sukuna là... »
Satoru haussa simplement les épaules, pas du tout impressionné par l'être en question. Sans un mot, ils prirent la direction d'un coin sombre où, à l'abri des regards, Satoru usa de son sort pour les téléporter à nouveau.
Lycée Sugisawa 3, préfecture deMiyagi, Sendai
Fushiguro Megumi était un jeune exorciste promis à un grand avenir, et ce grâce à sa technique des dix ombres. Certes, il ne la maîtrisait pas encore à la perfection mais, moyennant des années d'entraînement avec Gojo-Sensei, il avait pu intégrer l'école directement au grade de classe 2, chose rare pour un élève de seconde année. Il en avait déjà exorcisé des fléaux, que ce soit pour subjuguer de nouveaux familiers ou simplement dans le cadre de l'exécution de ses missions. Et pourtant...
« Vous faites chier, Gojo-Sensei, soupira l'apprenti exorciste. »
Le voilà à présent dans une situation bien délicate, tout cela parce qu'il avait accepté d'effectuer une mission à la place de son tuteur. Bien sûr que cette mission était dans ses cordes, mais c'était sans compter sur cette bande de jeunes lycéens fans de spiritisme et d'épouvante qui avaient trouvé la relique avant lui, créant ainsi le merdier dans lequel il se trouvait.
Il était là, à terre, dans un bien piteux état. Mais ce n'était pas sa principale préoccupation, non, ce qui l'accaparait présentement c'était le choix cornélien qu'il devait faire. Il n'y avait pas d'autre alternative, il le savait. Il devait suivre le code des exorcistes. Tremblant, il superposa ses poings l'un en face de l'autre. Il n'avait plus le choix...
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| Par Delà La Barrière | GOJO Satoru X OC
Fanfiction⚠️ Attention, cette histoire est destinée à un public majeur. Présence de scènes à caractères sexuelles détaillées, violences psychologiques et physiques, morts.⚠️ ¤°•▪︎•°¤°•▪︎•°¤°•▪︎•°¤°•▪︎•°¤°•▪︎•°¤°•▪︎•°¤°•▪︎•°¤ "J'en n'ai rien à foutre de ce que...