Prisonnière du destin obscur

Chapitre 12 - Les traces du temps

Arya

Ce matin, mes yeux s'ouvrent délicatement, marquant mon premier réveil dans ce château sans l'intrusion de cette désagréable alarme.

Après un étirement, je prends conscience de ma situation et scrute rapidement la pièce. Un soupir de soulagement s'échappe lorsque je constate être seule dans le vaste lit.

En me levant, un bloc-notes sur la table de nuit attire mon attention, il n'était pas là la veille.

Je le saisis et découvre un mot :

"Bonjour, Arya. Je serai de retour à 11h30. Tu n'as pas le droit de quitter ma chambre. Attends-moi patiemment. - Kelyan"

Avec agacement, je roule des yeux, remémorant notre conversation de la veille et ses odieux propos envers les femmes.

Impuissante, je jette le bloc-notes sur la table et me lève. L'horloge en face de son lit indique qu'il est 11h10.

Je refais son lit et me dirige vers la salle de bain.

Je suis heureuse de ne pas travailler ce matin, ça m'a permis de bien me reposer.

Sous une douche chaude, je réalise soudainement l'absence de vêtements à ma disposition.

Je m'enveloppe alors dans une serviette et me lance à la recherche d'une brosse. À mon avis, des dizaines de filles ont dû passer par ici, en laissant probablement une derrière elles.

Après une exploration d'une dizaine de minutes, je n'en trouve toujours pas. Je quitte la salle de bain, espérant en trouver une ailleurs.

Juste au moment où je m'apprête à ouvrir l'armoire, la porte de sa chambre s'ouvre, me faisant sursauter.

Son regard insistant parcourt lentement mon corps jusqu'à mes yeux.

- Bonjour, Arya.» Dit-il d'une voix rauque.

- Bonjour.» Réponds-je.

Mon attention est captivée par ce qu'il tient dans ses mains : des vêtements et une brosse à cheveux.

- Je t'ai apporté de quoi te préparer, nous allons sortir.» Annonce-t-il.

Mes sourcils se froncent.

- Où allons-nous ?» Demandé-je, curieuse.

- Prépare-toi.» Me dit simplement le jeune mafieux en me remettant la brosse et les vêtements.

Il semble contrarié, et je ne veux pas l'irriter davantage, surtout si nous sortons ensemble.

Je saisis les affaires et me retire dans sa salle de bain.

Une fois prête, nous quittons sa chambre et descendons l'escalier extérieur. Une imposante voiture de luxe noire aux vitres teintées attire mon regard. Nous nous dirigeons vers elle et prenons place à l'arrière, où un chauffeur est déjà au volant.

Kelyan reste absorbé par son téléphone, arborant une expression constamment irritée, ce qui devient lassant.

Alors que la voiture démarre, une boule se forme dans mon ventre, l'incertitude persistant. Son visage fermé n'annonce rien de bon.