Chapitre 23 - Traqué à l'Insu

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Arya

Nous avons fini le repas, et je suis sérieusement étonnée par l'homme que Kelyan est. Il m'a fait découvrir une toute autre facette de sa personnalité qui m'intrigue vraiment.

À présent, nous nous promenons sur la plage, à quelques centimètres de l'eau.

- Arya, je veux que tu me répondes sincèrement.» Ordonne le mafieux, brisant le silence.

Je relève la tête vers lui pour l'inciter à continuer.

- Tes hématomes ont-ils été causés par quelqu'un du manoir ?» Mon cœur rate un battement, surpris.

- Je... Je ne veux pas en parler.» Tenté-je désespérément, n'ayant pas le temps de trouver une excuse.

- Et si l'une des filles en est responsable, tu devrais m'en informer. Elles n'ont aucun pouvoir.» Insiste-t-il.

Je ne réponds pas, ne sachant que dire. J'ai peur des représailles. Et si Vladimir me conseille de ne pas en parler à Kelyan, c'est forcément parce qu'il connaît mieux que moi ce monde sombre.

Soudain, une main agrippe fortement mon poignet, me faisant me retourner brusquement.

Je me retrouve face à Kelyan, qui place rapidement sa main sur mon cou, m'obligeant à soutenir son regard.

Il approche lentement son visage du mien et me lance d'un ton tranchant :

- Je vais faire un effort et te donner du temps. Pour l'instant, si tu ne veux rien me dire sur ces bleus maudits, c'est ton problème. Mais si, de retour au manoir, j'en remarque de nouveaux, tu n'auras pas d'autre choix que de me dire la vérité. Tu saisis ?»

J'acquiesce de la tête. Cependant, il arque un sourcil, ce qui me pousse à lui répondre :

- Oui, monsieur.»

Je ne comprends pas pourquoi il déteste autant qu'on ne lui réponde pas verbalement.

Il relâche lentement sa prise et nous reprenons notre marche le long de la plage.

- Pourquoi ne me fais-tu pas confiance ?» Demande-t-il soudainement.

Un rire incontrôlé m'échappe.

- Pourquoi devrais-je vous faire confiance ? La confiance va dans les deux sens...» Je sens son regard sur moi alors qu'il se retourne pour m'observer.

- Je commence à te faire confiance, moi.» Déclare-t-il.

- Je pense que nous n'avons pas la même conception de ce mot. Vous prétendez avoir confiance en certaines filles qui peuplent votre demeure, mais elles portent toutes un bracelet GPS.» Lancé-je.

Son rire résonne à mes oreilles.

- Ce n'est pas la même forme de confiance.»

Je grimace intérieurement.

- Désolée de vous l'apprendre, monsieur, mais la confiance ne s'accorde pas en échange de faveurs sexuelles. Elle se construit avec le temps.» Dis-je en lui lançant un regard.

Je le vois rouler des yeux.

- Tu es si prude. Pourquoi me parles-tu toujours de ma vie sexuelle ? Serais-tu vierge ?»

Mes joues prennent soudainement une teinte rosée.

- Ça ne vous regarde pas !»

Un rire sincère résonne autour de nous.

Prisonnière du destin obscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant