☃️ Chapitre 11 : Pensif ☃️

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Au lever du jour, la lueur douce de l'aube baigne notre cabine. Je sens mes paupières s'alourdir, mais je tente de les garder ouvertes. À mes côtés, Marco dort paisiblement, piégé dans son propre monde.

La dispute qu'on a eu hier tourne en boucle dans ma tête. Je me suis réveillé deux ou trois fois cette nuit, je suis encore un peu fatigué.

Ça s'est bien terminé, on a pu communiquer, mais...

Je laisse s'échapper un soupir.

Je me blottis contre mon blond, cherchant un réconfort momentané dans sa chaleur. Les draps froissés et les ombres dansantes sur le bois de la cabine témoignent de la nuit agitée que nous avons traversée.

Les mots de la dispute résonnent encore dans ma tête comme des hurlements, ce qui contraste avec le silence ambiant.

Alors que le jour perce à travers les rideaux, j'observe Marco, son visage serein marqué par le sommeil.

Une pointe d'amertume me serre le cœur, car je sais que la réalité à venir ne reflètera pas cette quiétude apparente.

Oui, ça s'est bien terminé, mais ce ne sera sûrement plus pareil avant longtemps.

Voir plus pareil du tout...

Je ne peux m'empêcher de me demander si nos sourires seront aussi purs une fois que la journée se déploiera.

Restant lové dans les draps, je contemple le plafond de bois, cherchant des réponses dans ses nuances irrégulières.

Marco émerge doucement de son sommeil, ses yeux rencontrant les miens avec une clarté compréhensive.

Maintenant, il connaît la tempête qui gronde en moi, une tempête que même la douce lumière de l'aube peine à dissiper.

Son regard est un miroir de compréhension.

Sans un mot, il se rapproche, glissant ses bras autour de moi dans un geste réconfortant. C'est un échange silencieux, une communion d'âmes cherchant refuge l'une dans l'autre.

Ses gestes incertains cherchent sûrement à balayer les mots prononcés hier.

Mais Marco doit savoir que mes pensées sont complexes et que mon ébullition émotionnelle ne peut pas se résoudre avec simple regard, avec de simples petites caresses.

Alors que le monde extérieur prend vie avec les premières lueurs de l'aube, je reste là, au creux du lit, prisonnier de mes pensées et des bras de Marco.

Le tumulte intérieur persiste, mais dans l'étreinte de ses bras, je trouve une accalmie fragile.

Un silence enveloppant règne, mais il est teinté de ce calme qui suit une nuit agitée.

La proximité physique entre nous dans ce lit réchauffe l'atmosphère, mais il persiste dans l'air comme une énergie incertaine, une tension résiduelle de notre dispute.

Mes yeux se posent sur Marco, encore à moitié endormi, qui me serre désespérément contre lui. Une part de moi souhaite que cette sérénité se prolonge, mais une autre sait que des mots doivent être prononcés.

Nous ne pouvons pas restés sur ces paroles d'hier...

Je chuchote :

"Hey..."

Il embrasse ma tempe et murmure à son tour, la voix cassée par la nuit :

"Bonjour..."

Nous restons un moment sans rien dire.

Je ne sais pas comment lui parler après ça.

La gène serre ma gorge.

C'est lui qui brise le silence, en même temps que mes doutes :

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