🕯️Chapitre 10 : Jaloux🕯️

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De retour sur le bateau, mes pas résonnent dans les couloirs déserts. L'air marin, chargé d'une touche salée, imprègne mes sens alors que je me dirige directement vers ma cabine. La porte en bois grince à peine sous mon passage, mais à l'intérieur de ma tête, le tumulte des pensées créé un brouhaha insupportable.

Assis seul dans ma chambre, la pénombre me berce. Les échos de la soirée résonnent dans mes oreilles, mais c'est le silence des non-dits qui résonne le plus fort.

Le début de soirée était bon...

Mais...

Je soupire en me laissant tomber sur le lit.

Nonchalamment, je retire mes chaussures avec mes pieds, et je jette mon manteau et mon pantalon par terre.

La distance entre Marco et moi s'est creusée, un abîme palpable. Des questions tourbillonnent dans mon esprit, des questionnements sur ce qui a mal tourné, sur comment réparer ce qui semble se dissoudre.

Les ombres dansent sur les parois de la cabine, reflétant la danse chaotique de mes pensées. J'allume à distance, avec mes pouvoirs, une petite bougie sur la table de chevet.

Comment rétablir la connexion qui s'estompe ? Comment franchir les barrières invisibles qui se dressent entre nous ? Des scénarios alternatifs défilent devant mes yeux fermés, chacun soulevant des questions sans réponses.

Je me perds dans la contemplation de la voûte de la cabine, cherchant des étoiles dans le bois, des étoiles qui pourraient guider ma réflexion.

Comment ai-je pu manquer le virage ? Mes doigts se perdent dans mes cheveux, que j'enroule distraitement autour de mes doigts.

J'aimerais que ça soit sa main qui me caresse la tête.

Il me manque.

Mais j'ai envie de le frapper, en même temps.

Mes désirs sont contradictoires, et je ne sais plus quoi penser.

Les heures passent, mais mes idées restent ancrées dans le sol, prisonnières de la solitude.

La nuit avance, et la réponse à la question cruciale se dérobe toujours. Comment réparer ce qui semble s'effriter entre nous, comment recoudre les fils invisibles qui se sont détendus ?

Sous le couvert de l'obscurité, je m'interroge, cherchant une solution, une lueur d'espoir dans l'ombre des doutes. La nuit devient mon alliée dans cette quête intérieure, une nuit où les étoiles se cachent, mais où l'espoir persiste.

Les minutes glissent lentement, la lueur vacillante de la bougie dessinant des lumières fugaces sur les parois de la cabine.

Chaque seconde semble étirer ma solitude, l'obscurité intérieure reflétant celle qui règne à l'extérieur.

Les souvenirs de moments partagés avec Marco continuent de hanter mes pensées.

Un nœud se forme dans ma poitrine, un mélange d'angoisse et de regret.

Ai-je laissé glisser entre mes doigts quelque chose d'irrécupérable ?

La bougie, presque consumée, jette une lueur faiblarde sur mes doutes persistants.

Minuit approche, marquant la fin d'une journée qui semblait contenir l'espoir d'une reconnexion, mais qui a plutôt sombré dans la distance.

Je me redresse, et reste assis sur le bord du lit, fixant le sol comme si les réponses se trouvaient enfouies dans le bois de la cabine.

Les pensées se bousculent, j'en ai mal au crâne.

Un frisson traverse mon corps, un frisson qui ne provient pas seulement du froid de la nuit. La solitude dans cette petite pièce devient presque insupportable, une absence oppressante qui souligne l'écart entre nous.

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