C'est l'histoire d'une fille.
Une fille pleine de vie,
Pétillante dans la ville,
Entourée de père, mère,
Que dis-je, une famille.
Sur cette planète Terre,
Elle vivait dans la joie.
Une vie de joie, de rêve, car bonheur était son quotidien.
Malgré toutes les lois, ses parents étaient ces fidèles gardiens.
Puis vient un jour, un jour noir avec tous les beaux moments rangés dans un tiroir, ceux pour toujours.
Un jour noir, malgré sa clarté.
Oui noir, car la vie pleine de vie venait d'être plongée dans ce noir.
Le noir de cette mort qui ne fait pas de charité.
Horrible était ce noir.
Dans cette nuit sombre,
On entendait que ses cris, père.
Père !
Père mon repère !
Tu me laisses à qui ?
Tu nous confies à qui ?
Tu me laisses à qui mon ombre ?
Oui, son ombre l'avait quitté la laissant dans cette vie éphémère.
Il venait de la laissée sans repère.
Elle criait de toutes ses forces son amertume et sa tristesse.
Dans sa voix, ne ressortait que des chants de détresse.
Aïe, cette douleur est féroce.
Père, mère est inconsolable !
Aïe pourquoi la mort n'est-elle pas incontournable ?
Par cette mort, le monde d'une mère et de ses enfants venait de s'effondrer.
Oui, car une nouvelle vie venait de commencer aujourd'hui, elle venait se morfondre.
Jadis, appelé fille de tant...
Est appelé... Par cette mort, le monde d'une mère et de ses enfants venait de s'effondrer.
Aujourd'hui fille de feu, ardent est ce feu.
De bonheur, elle se retrouvait dans la cour de monsieur malheur.
D'un film appelé bonheur, elle se retrouvait dans un autre intitulé horreur.
Horreur, monsieur malheur venait de frapper et personne ne pouvait l'empêcher encore moins l'attraper.
De dame Koné, Ouattara, Konan, Koffi, Zamblé, mon nom devinrent veuves de... Aïe, comme ce coup est fatal
Aïe, j'ai mal.
Les amis se convertirent en ennemis.
Les parents en serpent.
Les frères en vipère.
Tous luttaient pour sa part de gâteau, car pour eux, papa avait laissé un château.
Notre vie venait de s'écrouler.
Cela dans la foulée.
Jadis, le nom que je portais fièrement, n'était plus mien.
Mes enfants aujourd'hui orphelins.
Dieu nous avait arraché notre précieux bien.
Puis vint ces vautours,
Qui chacun à son tour,
Nous retirâmes tous nos biens.
Aïe comme la mort fait mal
À Dieu, mon Halal
Aïe, comme tu as transformé nos vies
Pourquoi tant de cruauté envers une veuve et ses orphelins ?
L'orphelin, n'a-t-il pas droit à la protection ?
Orphelin, orphelin yako orphelins.
Au secours !
Besoin de secours !
Aidez cette veuve noire, car tout comme vous, elle a besoin de réconfort et non de mépris.
Elle a besoin d'être reprise.
N'oubliez pas, la mort est un vêtement que chacun d'entre nous portera.
Chacun aura un être cher qui, tôt ou tard, partira.
Tous, un jour, l'on nous portera.
Ce qui arrive au bois sec finira par arriver au bois frais.
Avant d'être sec, il fut frais.
Ô, il est parti pour toujours.
Et tous les jours,
Nous n'aurions plus de pain.
Chaque matin,
Nous porterons désormais les mêmes fardeaux que père.
Il a rendu notre vie amère.
Désormais, tout est sombre sans ombre.
COURAGE À TOUTES SES FEMMES VEUVES ET ORPHELINES DÉLAISSÉS SANS SOUTIEN.
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