Un noël magique [Catradora]

La fille du Père Noël

Et si je vous disais que le Père Noël avait eu des enfants avec la Mère Noël ? Non, je ne fais pas de blague. Je suis Catra Santa. La petite sœur de Melog qui est destiné à devenir le prochain Père Noël le jour où mon père nous quittera. J'espère le plus tard possible ! Même si je n'aime pas que papa soit le Père Noël, je l'aime quand même. En attendant, je profite de ma vie au pôle Nord pour jouer avec les lutins à travers son atelier. Des fois, Jack Frost nous rend visite pour s'amuser avec nous. Il est très amusant.

Je cours après un petit lutin qui essaie de me fuir quand je sens qu'on m'attrape par la taille et qu'on me soulève du sol. Je tends les mains dans un dernier geste stupide d'attraper la petite créature, mais je suis trop haute maintenant et je ne peux plus l'avoir. Alors là, c'est vraiment nul et pas drôle. Je tourne la tête pour savoir qui ma empêcher d'attraper le lutin et voit mon père.

"Papa ! J'allais l'avoir, je lui dis avec une moue boudeuse.

Catra, nous sommes a l'approche de Noël. Tu pourrais laisser les lutins jusqu'au vingt-quatre et après, tu pourras jouer avec eux si tu veux, je croise les bras.

Mais je m'ennuie moi ! Melog veut plus jouer avec moi. Il dit qu'il est trop grand pour ça.

Quand on grandit, on perd l'envie de jouer au jeu qu'on jouait enfant, me dit-il avec affection.

Je ne veux pas grandir alors, il rit.

Tu n'as que huit ans. Que dirais-tu de venir avec moi voir la liste des enfants qui ont été sages ?

Je ne veux pas.

Catra, il me regarde comme si j'avais fait une bêtise.

D'accord, mais Jack pourra venir pour jouer avec moi ?

Il pourra oui."

Je crie de joie. Je vais pouvoir faire plein de chose avec lui. Assise sur le bras de papa, il se dirige vers la salle interdite pour moi. Pour le moment, je dois y aller qu'avec papa pour que je ne fasse pas de bêtise. Il ouvre la porte me laissant découvrir une grande pièce avec un gros rouleau de papier sur lequel est écrit plein de prénoms. Il y a une liste différente des adultes et des enfants. Papa se dirige vers la console de commande et me pose sur la chaise. Je me mets à genoux et regarde chaque bouton qui correspond à chaque pays. J'ai envie de toucher à tout, mais je n'ai pas le droit.

Amuser, mon père appuie sur le bouton où il y a écrit "NY". Ça veut dire quoi ? Je sursaute quand il y a un gros bruit et le rouleau de papier commence à glisser. Le bout de la feuille se déroule sur le sol. Intrigué, je descends rapidement et m'approche pour lire le premier prénom. Papa m'a toujours dit que le premier prénom est la personne qui croit le plus en Noël et en mon père en plus d'être très sage.

"A-do-ra ? Je lis à voix haute avant de regarder mon père qui s'approche, c'est qui Adora ?

Une petite fille du même âge que toi, qui crois énormément en la magie de Noël, me dit-il avec un grand sourire.

Oh, si un jour, elle ne croit plus en la magie de Noël, qu'est qu'on fait ?

Rien malheureusement. On ne peut pas forcer quelqu'un à croire en quelque chose, mais je pense que ça n'arrivera jamais à Adora. Elle y croit dur comme fer."

Je regarde de nouveau la feuille. Elle a un prénom trop bizarre, mais je suis contente qu'une fille qui a le même âge que moi croie en papa et en ce qu'il fait. Je pose plein de questions à mon père pour savoir ce qu'elle aime. Elle demandait des poupées Barbie, une tête a coiffé, un faux chat et une guitare. Oh, elle joue de la musique alors ! Trop bien ! Elle doit beaucoup s'amuser et être heureuse.

15 ans plus tard.

Je marche dans le couloir avec papa et Melog tout en faisant tourner le trousseau de clé autour de mon doigt. Même si je ne serais pas le prochain Père Noël, j'aime bien suivre ma famille dans cette activité. Disons que ça occupe quand on a passé toute notre vie au Pôle Nord. J'aimerais beaucoup aller voir le monde et arrêter de lire mes livres, mais disons que ma mère n'est pas rassurée de me savoir seule dans un lieu que je ne connais pas. J'ai quand même vingt-trois ans. Je pense que je suis suffisamment en âge de me débrouiller seule.

Nous entrons dans la salle de la liste. Les enfants, c'est fait alors on passe aux adultes. Derrière le panneau de contrôle, mon père et mon frère font leur petite affaire alors que j'ai le nez en l'air. Les engrenages se mettent en marche faisant rouler le papier qui tombe au sol et se déroule. Comme chaque année, j'aime regarder qui est la personne en tête de liste, même si je sais qui est la numéro un pour New York. Je m'approche et lis le premier prénom. Il y a un problème.

"Euh, je crois que ta liste est cassée papa.

Pourquoi tu dis ça ?

Il y a écrit Cyrus et non Adora. Il est où sont nom ? Mon frère pianote sur la machine.

Elle n'est pas sur la liste, il m'annonce.

Quoi ? Impossible ! Depuis sa naissance, elle est en tête de liste. Ça ne peut pas changer du jour au lendemain comme ça.

Je te dis qu'elle n'est plus sur la liste, c'est comme ça Catra. On ne peut rien y faire."

Je refuse de me faire à l'idée qu'elle ne croit plus en la magie de Noël. Je quitte la pièce, un peu sur les nerfs. Il y a une erreur quelque part. Je suis sûr que ça machine bug, depuis le temps qu'elle est en fonction. Alors que je rumine, de la neige tombe sur moi alors que je suis à l'intérieur. Je grogne un peu, en sachant parfaitement de qui il s'agit.

"Je ne suis pas d'humeur Jack, je déclare.

Je vois ça. Tu me rappelles poil de carotte.

Le lapin de Pâques n'est pas roux donc ton surnom ne fonctionne pas."

Il fait une moue. Le garçon aux cheveux blancs et aux yeux bleus glace se met devant moi pour m'observer. Il est habillé d'un sweat bleu, d'un pantalon marron et il est pied nue. Il me donne froid au pied. Je croise les bras face au garçon qui rit un peu.

"C'est rare de te voir de si mauvais poils. Qu'est que tu as ?

La machine de papa est cassée, il écarquille les yeux.

Quoi ? Impossible...

Et bah si. C'est la seule explication pour l'absence du nom d'Adora, il lève un sourcil.

Adora ? La fille sur qui tu fais une fixette ?

Je ne fais pas une fixette sur elle ! Je soupire, de toute façon, il y a bien une explication et c'est la seule.

Pourquoi tu n'irais pas la voir directement ? Je le regard.

Jack... Tu es un génie ! Je n'ai qu'à aller à New York pour aller la voir. Sauf que je dois demander la permission à papa et maman, il grimace.

Wow, a ton âge, tu dois demander la permission à tes parents ? C'est un sacré coup dur."

Je lui lance un regard noir, mais il se sauve en riant. Jack passe ses journées à s'amuser avec la neige et faire rêver les enfants. Je soupire et me prépare mentalement au refus catégorique de mes parents. Le soir, nous mangeons tous les quatre silencieusement. Non pas que ce soit habituel, mais le repas est excellent alors on ne le gâche pas avec des paroles. Je prends une grande inspiration et me lance.

"Euh, maman, papa, j'aimerais vous demander quelque chose, ils me regardent tous les deux, j'aimerais aller à New York, j'annonce.

Hors de question, commence ma mère.

Pas de soucis petite.

Klaus ! Elle ne peut pas aller dans une ville aussi dangereuse que New York.

Felicity, elle est adulte. Un jour ou l'autre, il faut bien la laisser aller voir le monde. Puis New York n'est pas plus dangereux qu'ailleurs, croit moi, maman ne semble pas très ravie.

Et pourquoi tu veux aller à New York ? Elle me demande sceptique.

J'ai envie de m'y balader. J'ai entendu dire qu'elle était belle en temps de Noël.

Je confirme, il se prend un regard noir de la part de ma mère, quoi ? Je lui donne raison.

Bon, elle soupire, tu peux aller à New York, mais sois prudente, c'est tout ce que je te demande et trouve toi un hôtel.

Bien sûr. Merci beaucoup, je serais très sage."

Ainsi, le lendemain, je me suis retrouvé à New York grâce à la boule magique de papa. J'ai un hôtel que j'ai réservé depuis mon téléphone. Ce n'est pas parce que je vis au Pôle Nord que je ne suis pas à jour sur la technologie hein. Maintenant, je dois trouver Adora et c'est là que mes espoirs s'envolent. Je ne pensais pas que la ville était aussi grande avec des bâtiments qui pourraient toucher les nuages s'ils le voulaient et la foule interminable qui marche. Heureusement, j'ai son nom de famille. Je tapote son nom sur les réseaux sociaux, mais rien. C'est le néant la concernant, et même Google ne dit rien sur elle. Ne me dites pas qu'elle est morte ?

Je finis par me cogner contre quelqu'un faisant des paillettes. Je regarde devant moi, découvrant une femme de petite taille avec les cheveux violets, portant un gros manteau d'hiver et tenant un carton dans les mains. Je pense que les paillettes sont sorties de là. Elle me lance un petit regard noir.

"Regarde où tu mets les pieds !

Désolée, mais toi aussi, je te ferais remarquer. Enfin, tu pourrais m'aider, je cherche quelqu'un, elle hausse un sourcil.

Tu crois que je connais tout le monde dans New York ?

Euh non, mais on sait jamais. Adora Grayskull ça te dit quelque chose ? Elle fronce les sourcils maintenant.

Peut-être, tu lui veux quoi ?

Simplement parler avec elle, c'est tout.

Tu as de la chance, j'allais la voir à son travail. Je m'appelle Glimmer et toi ?

Je m'appelle Catra."

Wow, j'ai eu énormément de chance de la croiser ! Je la suis donc à travers la foule, même si parfois, je la perds. Elle n'est vraiment pas grande. Elle finit par s'arrêter devant un café à la devanture verte et décorer avec des guirlandes de Noël. Dans la vitrine, on peut voir des pâtisseries et derrière des personnes assissent à des tables à prendre des boissons chaudes. J'entre avec Glimmer qui se dirige vers un présentoir et un comptoir. Le lieu est très agréable et chaleureux. C'est ici qu'elle travaille ?

"Euh, bonjour. Glimmer m'a dit que tu voulais me parler."

Je regarde la femme devant moi. Une grande blonde aux yeux bleus ayant un piercing a l'oreille ainsi qu'à la lèvre et on peu voir le début d'un tatouage qui se noie entre ses seins. Au vu de la forme, je dirais que c'est une épée. Attends, c'est elle Adora ? Ce n'est pas possible, je l'imaginais pas du tout comme ça. Bizarrement, je l'imaginais avec des grosses lunettes, des taches de rousseur et rousse. Et non pas une sexy bombe comme ça.