The Auction

Chapitre 12.

Attendre que Draco se remette de ses blessures était d'autant plus agonisant lorsqu'ils étaient séparés par un mur. Elle soupçonnait que son état était sérieux, mais pas critique. Narcissa et Mippy maintenaient une vigilance quasi-constante dans sa chambre, mais Lucius était introuvable, apparemment en voyage à nouveau.

Hermione laissait la porte de sa suite entrouverte pour entendre les allées et venues dans les couloirs qu'ils partageaient. Chaque fois que les pas délicats de Narcissa s'approchaient de sa chambre, elle collait son oreille à sa porte, espérant entendre une conversation étouffée en entrant. Une fois que les pas s'éloignaient de la chambre de Draco et descendaient les escaliers, elle se faufilait jusqu'à sa porte et restait là jusqu'à ce que le regard moqueur du dragon la force à retirer sa main.

Mais chaque fois qu'elle essayait elle-même la porte, elle ne bougeait pas. Elle tenta de l'ouvrir avec de la magie à plusieurs reprises, mais sans succès. Elle n'était pas sûre si c'était parce qu'elle était sans baguette ou s'il y avait plus qu'un simple sort de verrouillage, auquel cas Alohomora ne fonctionnerait pas même si elle avait une baguette.

Le deuxième jour, elle descendit furtivement jusqu'aux cuisines et fouilla jusqu'à ce qu'elle trouve plusieurs vieux journaux de la Gazette du Sorcier empilés dans un coin. En en saisissant quelques-uns avec des dates récentes, elle remonta rapidement, glissant les journaux sous son pull et courut jusqu'à sa chambre. Une fois la porte fermée derrière elle, elle s'assit par terre et commença à lire.

Titre après titre, des rébellions écrasées par le Grand Ordre – le nom donné au nouveau régime. C'était comme une gifle au visage de l'Ordre du Phénix, d'être effacé de cette manière et réécrit.

Rita Skeeter avait certainement le don de manier les mots. Hermione le savait en ayant grandi avec cette femme "bourdonnant" autour d'elle, mais c'était seulement sa familiarité avec Skeeter qui lui permettait de lire entre les lignes.

Les mots "petite rébellion" et "des dizaines de victimes" apparaissaient ensemble plusieurs fois, faisant douter Hermione des chiffres réels rapportés par Skeeter. De plus, elle trouva plusieurs articles qui faisaient référence au Massacre du château de Douvres au lieu de se concentrer sur les détails des escarmouches publiées, comme si les résultats n'étaient jamais aussi positifs pour le Grand Ordre qu'à Douvres.

La pièce d'information la plus intéressante qu'elle put tirer des articles provenait d'une mention brève d'une attaque à Londres trois jours avant le retour des Malfoy:

Un café moldu a été sauvagement attaqué hier soir par les Indésirables No. 1 et 2, George Weasley et Angelina Johnson. Les forces du Seigneur des Ténèbres ont été attirées au café par un signalement et ont engagé le combat avec les deux criminels. L'escarmouche a laissé plusieurs Moldus morts ou blessés, prouvant une fois de plus que les rebelles se soucient peu de la vie de la population qu'ils prétendent défendre. (Reportez-vous à la page 3 pour une liste complète des Indésirables.)

Les yeux d'Hermione se rétrécirent devant les mots sur la page, notant les mensonges évidents et les omissions pour découvrir la vérité. L'article ne mentionnait rien sur la capture ou la mort de George et Angelina. Et il était impossible qu'ils aient délibérément tué des Moldus au café. Son souffle se bloqua à la référence à une liste de rebelles recherchés.

Elle tourna la page trois et découvrit que la moitié de la page était occupée par le visage souriant de George Weasley, vêtu d'un costume flamboyant, l'enseigne des Farces pour sorciers Weasley s'étendant en haut du cadre. En dessous du pli, Angelina Johnson la regardait, portant son uniforme de Quidditch de Gryffondor.

Reprenant son souffle, elle réalisa que si Angelina était en fuite, alors elle était la prisonnière qui s'était échappée de la propriété de Macnair, et non Ron. Hermione baissa les yeux sur la description d'Angelina et vit "Recherchée pour le meurtre de Walden Macnair" parmi ses crimes, confirmant ses soupçons.