Chapitre 15

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TW : drogue

Atlas

-Veuillez m'excuser, mais j'ai une réunion de dernière minute qui vient de se programmer avec un actionnaire important...

Par pitié libérez moi. J'en peux plus, je vais faire flamber ce putain de resto. Ça fait 2h que je dois me forcer à rire aux blagues de merde du mari et à être agréable avec la cagole qui à le tiers de son âge qui lui sert de femme. J'ai plus de patience là. Je vais fuir. Le coup de la réunion, c'est une belle technique de lâche mais tant pis.

Nianiania le client est roi. Dans ce cas il avait qu'à venir a ce putain de dîner lui même au lieu de me le refiler. Jace peut me refiler le sale boulot, mais moi je peux même pas lui demander un café. Putain de privilégié de merde. D'habitude c'est le petit dernier le chouchou, j'me suis vraiment fait niqué sur toute les points.

Avec moi aussi le client est roi hein, mais au téléphone, quand je suis de bonne humeur, pas trop fatigué et que je fais pas 36 000 trucs en même temps. Ouais bon, comment dire que c'est rare. J'y suis pour rien si ils ont jamais le bon timing.

En même temps je sais pas, j'ai besoin d'action, d'adrénaline. Je suis pas fait pour être dans un bureau. Vraiment je m'ennuie à mourir, les dîners ou il faut être poli et accéder a TOUTES les demandes du client c'est pas mon truc. Je suis pas escort boy aux dernières nouvelles. Est ce que je l'ai déjà envisagé ? Probablement. Mais c'est pas le sujet.

J'dois voir Lukas en plus, j'ai doublement envie de partir. C'est un kidnapping à ce stade. Une putain de séquestration même. Libérez moi bordel. Ça devait être un dîner rapide de base.

-Je comprend... nous vous avons déjà pris beaucoup de temps...

Je te le fais pas dire. Elle me sourie comme le ferai une célébrité sur le tapis rouge. Elle a une voix de gamine pourrie gâtée en plus. Moi aussi je vais me trouver un sugar daddy, j'aurais plus besoin de faire ce taff de merde.

....Hein ?

Je sens la pointe d'un escarpin remonter le long de ma jambe relevant légèrement le bas de mon pantalon. Elle me fait quoi la bimbo là ? Elle me fait pas du pied alors qu'elle est assise à côté de son mari quand même ? Putain mais c'est pas possible c'est quoi ce bordel encore. Ça y est elle en marre des vieux ? Elle veut un richou de son âge maintenant ?

Je l'ai dit, je suis maudit, c'est pas moi qui me met dans les emmerdes, c'est les emmerdes qui viennent à moi. J'ai rien fait et je vais encore me faire péter la gueule. Putain elle doit avoir vachement faim.

Pourquoi elle me lance des regards comme ça. À tout moment elle saute au dessus de la table et m'arrache ma chemise. Putain c'est quoi ce délire.

Je recule ma jambe brusquement. Elle me fixe en léchant lentement ses lèvres. Putain sortez moi de là. Nan mais là je viens de lui mettre un gros stop et elle a pas l'air découragée. Je veux pas d'emmerdes moi. Pour une fois que je faisais un truc correctement en plus. J'avais assuré ce dîner.

-Excusez-moi je dois vraiment y aller.

Je me lève et enfile ma veste en 0,2 secondes top chrono. Oui je fuis. J'assume. Putain il est déjà 21h30. 2h. 2h que je suis là. Jace ira tellement se faire foutre la prochaine fois.

-Je vous recontacte la semaine prochaine, c'est bon pour vous ?

-C'est parfait.

De toute façon c'était pas vraiment une question.

-Sur ce, passez une bonne soirée.

Je prépare mon sprint jusqu'à ma voiture là.

-Attendez, je vous accompagne dehors.

« Jusqu'au bout des Enfers » [BL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant