Le jeu

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- Mais je me suis laissé emporter par mon instinct et je me suis très mal comporté.

- Bel euphémisme ! lâchai-je.

- Alors... Veux-tu bien me pardonner ?

Je soupirai doucement :

- Lior... Moi je veux bien te pardonner... Mais toi, te comporteras-tu bien pour autant ? Dans la clairière, je t'ai pardonné. Quelques minutes plus tard, tu me menaçais, et une semaine plus tard, tu as bu mon sang.

- Comment pourrais-je me faire pardonner ?

- Ne cherche plus à te rapprocher de moi, murmurai-je.

****************

Point de vue de Lior

5 minutes plus tard...

      Pourquoi ça me fait mal qu'elle ait dit ça ? Comment diable ai-je pu m'attacher à cette folle de pyrokinésiste ?! Comment, je ne le sais pas, mais ce qui est sûr, c'est que je me suis attaché à elle. Et il va falloir que je lui prouve que c'est réciproque. Vu que j'ai pas mal de succès auprès des filles, ça va être facile.

Point de vue de Ludmila

Lundi après-midi, après le cours de kendo...

      En train de lire sur un banc dans la forêt, j'entendis un rire un peu plus loin. Je vis une fille avec une cascade de cheveux blonds enlacée à un garçon aux cheveux bruns. Mais qu'est-ce qu'ils font là ? Je plissai les yeux et vis qu'ils s'embrassaient. Eh, ils pourraient aller ailleurs quand même ! Franchement. Je me replongeai dans le livre puis entendit le couple s'asseoir sur le même banc que moi. Non mais oh, allez-vous en ! C'est mon banc ici ! 

      Je levai les yeux, agacée, et croisai le regard du garçon. C'était Lior ! Il m'adressa un clin d'œil moqueur, et je détournai le regard, continuant ma lecture. Je pus presque sentir sa déception d'ici. Ben quoi, Sourire Narquois ? Tu t'attendais peut-être à ce que je fasse une crise de jalousie ? Eh bien désolée, je ne suis pas ce genre de fille. Ils finirent enfin par partir, me laissant avec des idées. Bon, faut quand même que je l'admette... ça m'a fait mal de le voir embrasser quelqu'un. Mais, bon sang, je deviens folle ! M'attacher à quelqu'un qui a bu mon sang, non mais c'est quoi ça ?! Je posai mon livre sur mes genoux, penchai la tête en arrière, les yeux fermés et restai comme ça, immobile avec mes pensées. Même lorsque j'entendis quelqu'un s'asseoir à côté de moi, je ne bougeai pas. 

      Mais quand cette personne se leva et mit ses mains sur mes épaules, je relevai la tête d'un seul coup. Je voulus me retourner pour voir qui était la personne, mais elle appuya sur mes épaules pour m'obliger à rester assise et mit ses mains sur mes yeux. C'est bon, je sais qui c'est.

- Lior Nalay, tu me lâches immédiatement, grondai-je.

- Me voilà démasqué ! fit-il semblant de s'affliger. Allons très chère, je suis sûr que tu es heureuse que ce soit moi !

Je soupirai mais ne répondit pas car effectivement, même si ça me coûtait de l'admettre, j'étais contente que ce soit lui. Argh, tuez-moi !

Il s'assit à côté de moi.

- La forêt n'est pas sûre la nuit. Il faudrait aller ailleurs, dis-je pour briser le silence.

Je me levai et m'éloignai lorsqu'il m'attrapa par le poignet et me retourna vers lui. Ses yeux étaient à nouveau rouges.

Oh non...

- Lior, tes yeux...

- Oh ne t'inquiète pas, c'est simplement que ça me fatigue de faire semblant qu'ils sont gris. Je ne te mordrai pas, promis.

Feu, cendres et fuméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant