Erreur fatale

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- Cette blessure a beau avoir été infligée par Cléan Ferrat, c'est moi qui le manipulait à cette époque, donc j'ai fait en sorte d'installer un dispositif magique sur toi, ainsi que sur lui, pour vous contrôler. Tu vois ? Tu ne peux rien contre moi. Rien !

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- Je ne vois pas ce que la douleur a d'insurmontable, crachai-je.

- Ludmila... soupira-t-il. Si tu continues comme ça, un jour, tu te tueras !

- C'est-à-dire ?

- Si tu continues à ne pas prendre soin de toi ! C'est-à-dire à ignorer la douleur et courir au-devant de tous les dangers !

- Et alors ? Je fais ce que je veux de moi ! répliquai-je. Cesse d'être aussi contradictoire ! Tu m'implantes un dispositif créé pour générer de la douleur, et ensuite tu prétends te soucier de moi ? Tu n'es pas logique ! Il serait temps que tu comprennes que ça ne se fait pas !

Il haussa les épaules.

- Je n'aime pas rentrer dans les cases.

- Mais il ne s'agit pas de rentrer dans les cases ! m'énervai-je. Juste d'être logique et de me laisser tranquille !

Il ne dit rien.

- Alors c'est ça que tu veux ? lâcha-t-il enfin. Que je te laisse tranquille ?

Je le regardai, les yeux plissés.

- Lior... Tu rigoles j'espère ? Tu as bu mon sang plusieurs fois sans mon accord, tu m'as embrassée sans mon accord, et tu as même essayé de me tuer !

- Je ne pensais pas à mal ! se défendit-il.

- Pas à mal ? m'étouffai-je. Donc quand tu essayes de tuer quelqu'un, tu ne penses pas à mal ? Mais tu es complètement cinglé ma parole !

- J'essayais de te protéger !

- En me tuant ? Mais bien sûr ! Continue ta comédie !

- C'est elle qui t'a empoisonnée, n'est-ce-pas ? murmura-t-il. Bella... J'ai toujours su qu'elle reviendrait se venger.

- Elle ne m'a pas empoisonnée. Elle m'a ouvert les yeux, ripostai-je.

      Je détournai le regard. Ça y est, ça recommençait. Plus jamais je ne devrai m'attacher à des gens. Je me l'étais juré pourtant. Ne pas m'attacher pour ne pas souffrir. J'ai échoué, comme d'habitude. Il se releva et sortit de la pièce, en silence. Je m'assis lentement, entourant mes genoux de mes bras. Une vague silhouette apparut. Un fantôme, une illusion.

- Relève-toi.

Je levai la tête.

- Je ne peux pas, murmurai-je.

- Relève-toi, Ludmila Hoshino. Tu le peux.

- Non. C'est fini. Tout est fini.

- Lève-toi ! cria la silhouette, les larmes aux yeux. Qui m'a volé ma Ludmila ?! Celle qui se dressait devant les harcelés et qui riait si volontiers ?! Relève-toi ! Relève-toi, bats-toi !

Je scrutai la silhouette. Non, ce n'était pas le fantôme de Juliette, c'est elle qui me défendait, et non l'inverse. Ça ne peut être que...

- Ruby ? soufflai-je.

- Tu en es capable ! Relève-toi, ce n'est pas fini ! Pas encore !

- Je ne suis plus la même, me rembrumai-je en baissant les yeux sur le sol inégal. J'ai été détruite de l'intérieur. Et si tu es là sous cette forme...

Feu, cendres et fuméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant