Qui es-tu vraiment ?

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     J'ouvris les yeux, pour voir Lior à à peine quelques centimètres de moi. Je levai vers lui un regard agacé, auquel il répondit en ouvrant la bouche, dévoilant ses canines. Je pâlis et voulus faire un pas de côté, mais il m'empoigna les épaules, m'empêchant de bouger. Il fixa mon cou, et mon visage déjà livide perdit un peu plus le peu de couleurs qui lui restait.

- Lior, lâche-moi.

- On a peur ? me nargua-t-il. Tu fais bien d'avoir peur. Je vais te montrer que je suis le plus puissant.

Et il abattit ses crocs sur ma nuque.

*************

      Un long cri de douleur m'échappa lorsque je sentis ses canines entrer dans ma peau. Je sentis le sang s'en échapper et m'affalai un peu plus sur le mur. Lorsqu'au bout de trop longues minutes il s'écarta enfin, je m'écroulai au sol, ayant juste eu le temps de voir sa bouche maculée de sang. Une pensée me vint soudain et je rigolai faiblement :

- Tu vas mourir...

- Ah oui ? Étant donné ton état, ça m'étonnerait grandement.

Je secouai doucement la tête, amusée à présent, malgré la douleur lancinante au niveau de mon cou.

- Pas moi, ma grand-mère...


Point de vue de Lior

- Pas moi, ma grand-mère...

      Ah c'est vrai... Bah, aucun problème ! Mes morsures ne laissent pas de trace. Et la manipulation mentale est ma spécialité. Je pris sa tête entre mes mains et plongeai mes yeux dans les siens.

- Tu ne te souviens de rien, ordonnai-je. Tu es entrée dans la pièce puis tu as fait un malaise. Tu viens de te réveiller.

Elle me regarda puis dit narquoisement :

- Laisse tomber, j'ai un esprit inviolable. Je me souviens parfaitement de ce qui vient de se passer.

      Je soufflai, agacé, puis eu une idée. Ce n'était pas vraiment mon genre, mais je n'avais plus le choix. J'approchai mon visage du sien puis murmurai :

- Sache que si tu révèles ce qui s'est passé dans cette pièce à quelqu'un, la personne en question pourrait bien... en subir les conséquences.

- C'est-à-dire ? demanda-t-elle prudemment.

      Pour toute réponse, j'émis un grondement menaçant qui révéla mes canines. Elle écarquilla les yeux, comprenant enfin. Eh oui, chère Ludmila, je suis cruel !

- Tu n'oserais pas...

- Désolé de te décevoir, mais j'en suis parfaitement capable. Mais si tu ne dis rien, personne n'en pâtira, ajoutai-je avec un sourire cruel.

Elle baissa les yeux, en colère.

- Tu peux te lever ?

- Non.

- Bon, je vais te laisser là, je viendrai te chercher plus tard, d'accord ?

Un grognement sortit de sa bouche, et je pris sa réponse pour un oui.

- Eh bien à toute à l'heure ! lançai-je en fermant la porte.


Point de vue de Ludmila

- Eh bien à toute à l'heure ! lança-t-il en fermant la porte.

      Et moi je restai là, par terre. Les minutes passèrent, et je réussis enfin à me lever afin de m'asseoir dans un des fauteuils. Environ une heure plus tard, un homme en uniforme arriva et m'annonça :

Feu, cendres et fuméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant