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ALIA COSTA

Avril 2022


La nuit qui a suivi et même les journées suivantes se résument à passer ma journée dans mon lit ou dans mon canapé à pleurer et à avoir des sautes d'humeur que moi même je ne comprends pas.

Les nuits sont très compliquées pour moi. Déjà à la base elles l'étaient alors maintenant c'est un enfer. Je ne m'endors pas avant au moins deux, trois heures du matin, je passe mes nuits à fondre en larmes. Je me pose sans cesse des questions, me demandant si mon comportement a vraiment changé, si j'ai pu montrer une image qui n'est pas la mienne, mais je n'arrive pas à trouver réponses à mes questions.

Après mon départ de l'appartement de Mira, je suis rentrée à pieds jusqu'à chez moi. Avec du recul c'était super inconscient de ma part d'être tout seule dans les rues à cette heure ci mais je n'étais plus maître de mon corps, mon subconscient agissait pour moi. J'ai bloqué tout le monde en peine la porte claquée, actuellement je regrette un peu j'ai agis sous la colère mais d'un côté je me dis que je ressens quand même une satisfaction d'avoir coupé contact avec eux.

Savoir que mon meilleur ami habite juste en face de chez moi est le plus douloureux, je pense que je risque de le croiser un bon nombre de fois. Mais avec un peu de chance tout cela sera réglé au plus vite, j'essaye de me rassurer comme je peux.

Je souffle une énième fois pour éviter de craquer une vingtième fois depuis le début de la journée. J'ai directement mis mes parents au courant, étant vraiment au plus bas je ne savais pas quoi faire ni comment réagir donc j'ai directement appelé le numéro de mon papa qui a répondu une sonnerie après. Ils m'ont dit que si je le souhaitais je pouvais venir chez eux, leur porte était grande ouverte, je leur ai répondu que j'allais y réfléchir car je ne voulais plus prendre de décision à chaud.

Je soupçonne aussi mes parents de demander à Mira de passer chez moi assez régulièrement vu le nombre de passages qu'elle peut faire chez moi, elle est tout le temps en train de me demander comment je vais, et est au petit soin avec moi.

Ou peut être quelle le fait car c'est ce que font les vrais amis.

En parlant delle, je lui ouvre la porte après avoir entendu des coups retentir à plusieurs reprises, je lui adresse un faible sourire avant d'essuyer mes yeux humidifiés avec la manche de mon pull. D'un regard on se comprend et elle fonce dans mes bras pour me réconforter, je ne parviens plus à lutter et je fonds en larmes.

- Tu penses qu'ils ont raison ? J'ai vraiment changé ? Je lui demande en reniflant

- Meuf arrêtes de dire des conneries comme ça sil te plaît, elle me tient les épaules, c'est pas parce que tu es ma meilleure amie que je te dis ça mais non tu n'as pas changé, tu es toujours la même, c'est juste eux qui sont trop cons, la célébrité ça leur monte au crâne, elle souffle avant qu'on s'installe dans mon canapé

- En tout cas plus personne ne veut m'adresser la parole, je baisse la tête et regarde mes manches

Je plonge mon nez dans le col dans mon sweat pour humer l'odeur boisé. Nabil a laissé les quelques affaires qu'il avait chez moi, il na pas cherché à les récupérer, me faisant encore plus mal au coeur en voyant qu'il ne cherche même plus à être en contact avec moi. Alors ses affaires sont mon seul et unique lien qu'il me reste avec lui.

- Tarik m'a donné les clés de l'appart de son connard de frère et je suis allée récupérer toute tes affaires. Elles sont chez moi tu pourras venir les chercher quand tu veux, m'annonce ma meilleure amie en voyant très bien à quoi je pouvais penser, et j'ai pas oublié de retourner tout son appart, je rigole en écoutant sa dernière phrase

𝐃𝐈𝐀𝐌𝐎𝐍𝐃𝐒 | 𝐧.𝐨.𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant