Je ne voulais pas agir comme un enfoiré, et pourtant, mon plan avait bel et bien fonctionné, face à moi, le fruit défendu, Olivia Stillwater. Elle patinait, m'ignorant — comme à son habitude — avant de finalement s'arrêter face à moi. Une question me brûlait la langue.
— Pourquoi avoir arrêter les compétitions ?
Quand elle entendit ma question, son corps devint raide, elle s'approcha dangereusement de moi.
— Nous ne sommes pas là pour apprendre à se connaître, mais pour que je perde mon temps à te donner des cours. As-tu déjà tenté de patiner auparavant ?
— Je crois avoir posé une question en premier.
Elle leva ses beaux yeux marrons au ciel, attendant une réponse.
— Une fois, lui dis-je. Juste avant que tu ne me souhaites la mort.
Je faisais référence à notre rencontre à la patinoire. Elle finit par se tourner pour poser des plots qu'elle avait sorti de je-ne-sais où, m'exposant ses cheveux bouclés qui tombaient au milieu de son dos, dans lesquels j'aimerais passer les doigts, quand j'en aurais la permission.
— Qu'as-tu ressenti ? ,
Sa question me coupa court.
— Je me suis senti blessée et triste, déclarai-je souriant de toutes mes dents.
Je vis également un sourire sur ses lèvres avant qu'elles ne s'alignent de nouveau en ligne droite.
— Je recommence : Qu'as-tu ressenti sur la glace ?
— Oh ça, m'exclamais-je. Je me suis sentis bien, comme chez moi.
Elle marmonna quelque chose avant de finalement revenir vers moi, me montrant du doigt le parcours en zig-zag qu'elle avait dessiné avec les plots.
— On va commencer par cet exercice, pas besoin de t'expliquer, tu es assez grand.
— Je semble avoir oublié de te mentionner que j'avais patiné accroché à la bande.
— Pour l'amour du ciel !
Avant même que je m'y attende, Olivia s'empara de mes paumes— pas de mes mains, mais bien de mes paumes — avant de nous entraîner dans le parcours, mes yeux étaient fixé sur son visage, s'attardant sur ses joues légèrement rosies par le froid de la patinoire — ou peut-être par moi qui sait —, ses cils naturellement recourbés, pour finir sur la mini cicatrice qui ornait son sourcils, je dus me retenir pour ne pas glisser mon pouce dessus.
— Arrête.
Mes yeux s'attardaient maintenant sur sa bouche qui venait de parler, et ces lèvres pourpres, je me demandais quelle sensation je ressentirais, si je l'embrassais là maintenant. Je pensais à tout ça, pourtant elle était déjà prise, et pas par n'importe qui mais par mon meilleur ami. Putain !
VOUS LISEZ
REMINDERS (TERMINÉE)
Romance𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫𝐬 𝐬'𝐞𝐟𝐟𝐚𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫, 𝐥𝐮𝐢, 𝐧'𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬. Détester est un mot trop faible pour décrire l'amertume qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Ressentaient ? Oui, car Ryker Wright ne...