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PARTIE II

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PARTIE II

Nous étions sortis ensemble. Du moins, nous nous voyions pour faire je-ne-sais-quoi. Ce serait mentir de dire que je me souvenais de tout comme de dire que je ne me souvenais de rien, après tout Olivia ne me l'avait pas demandé ou je ne lui en avais pas laissé le temps, à voir. Je n'avais toujours aucun souvenir de l'accident en lui-même, mais de la plupart de ce qu'il y avait avant.

— Tu penses à quoi ?

Sofia entra dans ma chambre — sans toquer comme à son habitude — pour s'installer à mes côtés sur le bord de mon lit. Je ne changeais pas de position, restait allongé sur le dos à regarder le plafond. Son arrivée avait allumé de nombreuses alarmes et une question me brûlait la langue.

— Tu t'es bien amusée ?

— Avec les filles ? demanda Sofia, surprise. Oui, mais comment tu sais ? On ne s'est pas parlé depuis des semaines, tu m'as énormément manqué, m'avoua-t-elle en posant sa main sur ma joue.

Ce geste me faisait ressentir tout sauf du réconfort.

— Tu t'es bien amusée à me manipuler ? à me faire croire toutes ces choses ? C'était ma question.

— Je...je ne comprends pas, bafouilla-t-elle alors que des larmes remplissaient ses yeux.

Sa réaction montrait qu'elle avait visiblement compris là où je voulais en venir.

— C'est Olivia qui te fait croire ça ?

— Pourquoi tu n'arrêtes pas ton obsession avec elle, putain ! Tu m'as fait croire qu'on couchait ensemble, Olivia te la souffler ça ?

— R..Ryker, commença-t-elle laissant couler ses larmes sur ses joues, je suis désolée mais je t'aime, je t'aime vraiment.

Ses geignements m'insupportaient, j'étais la victime, pas elle. Je devais partir, m'évader pour respirer. Je laissai derrière Sofia qui me criait de l'écouter et de revenir.

Assis sur le marbre froid, un froid qui m'apportait chaleur et réconfort chaque fois que je venais me confesser. Mes doigts entraient en contact avec les lettres gravées en doré : Delinda Brooks. J'avais tenu à ce que son nom de jeune fille soit écrit et non, celui qu'elle avait hérité de mon père à leur mariage et dont j'avais hérité par la suite. Pour les autres, elle avait toujours été la femme de James Wright, pour moi, elle était tout : une mère, une confidente et aujourd'hui mon fantôme. Sa santé mentale avait pris le dessus sur sa raison, même si elle s'était enlevée la vie, je savais qu'elle n'avait jamais cessé de m'aimer jusqu'à son dernier souffle.

— Tu me manques.

Sac à la main, je passais la porte d'entrée de la fraternité et fut accueilli par un Ted, torse nu, cela ne me surprenait plus.

REMINDERS (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant