Si ce voyage n'avait pas été obligatoire, je serais volontiers resté dans ma chambre universitaire afin de la décorer. Ma tête tentait de me porter préjudice, Sawyer m'avait concocté son remède anti-gueule de bois, une fois celui-ci bu, je m'étais juré de ne pas lui demander ce qu'elle avait mis dedans. Hier soir, j'étais rentrée avec Ryker, encore une idée farfelue de la veille et avait laissé Sawyer chez Sagan, pourtant je l'avais retrouvé à mon chevet. Elle n'avait pas souhaité m'en dire plus, comme elle ne m'avait pas posé de question, je ne comptais pas l'en harceler non plus, même si ma langue brûlait de tentation.
— Laisse-moi réfléchir, ta couleur préférée est le rose.
Sawyer galérant à faire sortir ses valises de sa chambre, se retourna brusquement vers moi, surprise.
— Comment as-tu su ? s'écria-t-elle, jouant la comédie.
Mes yeux vacillaient entre ses cheveux roses et ses trois valises toutes de différentes tailles roses.
— On part seulement une semaine, tu sais ? ne pus-je m'empêcher de lui rappeler.
— En fait, c'est que je n'ai jamais skié, je ne suis pas très sportive contrairement à toi, avoua-t-elle. En plus, il va faire quoi -15 ? J'ai pris des pulls, des leggings, sans oublier les centaines de chaussettes !
Le temps que Sawyer et moi rangions ses innombrables valises dans le car, il ne restait plus aucune place côte à côte, les seules places qu'il restait étaient soit une à côté de Ryker, l'autre à côté de Clinton. Avant même que je puisse faire un choix, Sawyer s'assit aux côtés de Clinton, je ne mis pas très longtemps à comprendre pourquoi. La place qu'elle m'avait gentiment laissée était juste devant le siège de Sagan.
— Désolée, murmura-t-elle.
Prenant une grande inspiration, je m'assis aux côtés de Ryker, il ne réagit pas et ne le fit pas tout au long du trajet, je voyais cela comme un soulagement. J'enfilai mes écouteurs afin de me laisser bercer par la musique et fermai les yeux. Je les rouvris lorsque je sentis un poids sur mon épaule. Sa tête reposait sur mon épaule, geste qui était totalement normal autrefois, or cette fois-ci les papillons dans mon ventre avaient disparu pour laisser place à une bille acide qui remontait jusqu'à ma gorge. Je balançai à l'aide de mon doigt sa tête du côté de la vitre, elle s'y cogna légèrement. Ryker grogna, frottant son crâne.
— J'ai compris, j'ai compris...marmonna-t-il.
Puis plus rien à part le silence.
Une fois arrivés à l'énorme chalet qu'avait loué l'université pour la durée du séjour, et après avoir traversé l'épaisse couche de neige, trimballant nos valises, jusqu'à la structure moderne en bois, les enseignants commencèrent à distribuer une à une les chambres. Sawyer a eu la sienne, et attendit patiemment avec moi, espérant tomber dans la même. Mon prénom ne fut jamais appelé et je m'approchai d'un de mes professeurs pour le signaler, tout comme Ryker visiblement étant donné qu'il prenait la même direction que moi.
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REMINDERS (TERMINÉE)
Romance𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫𝐬 𝐬'𝐞𝐟𝐟𝐚𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫, 𝐥𝐮𝐢, 𝐧'𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬. Détester est un mot trop faible pour décrire l'amertume qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Ressentaient ? Oui, car Ryker Wright ne...