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PARTIE III

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PARTIE III

— Foncez dans les gens semble être ta spécialité.

— Et ne jamais révéler ton identité, la tienne, répliqua-je.

Un sourire étira ses lèvres. Elle avait ce petit air malicieux qui n'annonçait rien de bon.

— Pourquoi tu souhaites savoir qui je suis ? demanda-t-elle, sa voix douce mais pleine de malice.

Je la croisais tous les jours sur le campus, dans les couloirs ou à la patinoire. Pourtant, je ne m'étais jamais vraiment intéressé à son prénom, ni à sa personne, contrairement à Ted, qui ne cessait de me poser des questions à son sujet.

— Si tu ne me le dis jamais, j'imagine que je ne le saurais jamais, dis-je en haussant les épaules.

— Et si je te le dis, tu accepterais de sortir avec moi ? lança-t-elle, une lueur de défi dans les yeux.

— Non, je suis déjà pris, répondis-je, un sourire amer.

C'était à la fois tout aussi vrai que faux. Elle haussa un sourcil, intriguée.

— Et où est-elle en ce moment, ta petite amie ? Si j'étais à sa place, je ne te laisserais jamais seul sans surveillance.

Je me retins de lui répondre que, justement, elle ne l'était pas.

— Je ne suis pas intéressé, dis-je d'un ton sec, espérant conclure la conversation.

Et je n'en étais certainement pas désolée. Elle ne parut pas vexée, bien au contraire. Elle eut un petit rire et me lança, avant de s'éloigner :

— Tu ne l'es peut-être pas maintenant, mais sache que je sais être persévérante. Breanna. Retiens bien mon prénom.

En l'espace de quelques semaines, j'avais totalement repris goût au hockey. La sensation du froid mordant sur la glace, les cris des spectateurs, le bruit sec du palet frappant la crosse... tout cela me donnait l'impression de renaître. Je lançai le palet dans la cage avec une force retrouvée, sous les applaudissements du coach Lewis. Il avait les yeux brillants, comme s'il se retenait de pleurer.

— Beau tir, Ryker ! s'exclama-t-il.

Je hochai la tête en le remerciant, tout en saluant Sagan pour sa passe décisive, avant de me diriger vers les vestiaires. Alors que je quittais la glace, j'aperçus Olivia qui sortait justement des vestiaires. Nos regards se croisèrent, et pendant une seconde, je crus voir une lueur de reconnaissance dans ses pupilles marron noisette. Un marron qui m'avait obsédée depuis petit, marron que je connaissais par cœur, marron que j'avais perdu à cause de mes erreurs. Elle détourna rapidement le regard et passa à côté de moi, sans un mot. Je ne savais pas vraiment si je méritais qu'elle m'adresse la parole. Le méritait-je ? La meritait-je ? Comment ne pas pouvoir la mériter lorsque j'étais le seul à la connaître par cœur ? C'était si injuste. Mais c'était ainsi. Olivia ne semblait pas atteinte par cette situation.

REMINDERS (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant