J'étais abasourdi par cette nouvelle. Les mots flottèrent entre nous comme une sentence irrévocable. Mes yeux s'élargirent sous le choc, et je vis mes mains trembler. Tout mon monde semblait s'effondrer juste sous mes yeux, sans que je ne puisse rien y faire. Comme quand j'avais enfin retrouvé la mémoire.
— Où en Europe ? parvins-je à articuler, la voix brisée.
— En Allemagne, répondit-elle doucement. Je vais intégrer une université avec un programme sport-études.
Mon cœur se serra. L'idée de la voir partir me déchirait, mais je refusais de l'accepter.
— Si tu pars, alors je pars aussi, déclarai-je, la détermination perçant dans ma voix.
Les mains d'Olivia, tremblantes, se posèrent sur mon torse. Elle leva les yeux marrons noisette vers moi, ils étaient emplis d'émotion. Malgré la promesse d'il y une semaine, elle était devant moi à pleurer à cause de moi.
— Non, Ryker, je ne veux plus influencer tes choix, dit-elle d'une voix douce, mais ferme.
— Tu n'influences pas mes choix, Olivia, tu es mon choix, rétorquai-je.
Elle secoua la tête, le regard empli de tristesse.
— Je ne devrais pas l'être, Ryker. Tu devrais être ton propre choix. Avant de me choisir, choisis-toi d'abord, murmura-t-elle, sa voix vacillante.
Je pris une grande inspiration, mes mains entourant son visage, comme si je pouvais la retenir à force de volonté.
— Olivia, tu m'as demandé de ne pas t'abandonner une troisième fois.
— Tu ne m'abandonnes pas cette fois-ci, car je te le demande, répondit-elle en luttant pour ne pas éclater en sanglots. Ryker, ce n'est pas la fin. Je t'accorderai ta dernière chance, mais pas maintenant. Nous ne sommes pas prêts.
Les larmes coulaient sur nos joues désormais, et je sentais mon cœur se briser un peu plus à chaque instant.
— Est-ce qu'on pourrait juste... prétendre, pour ces deux dernières semaines ? demandai-je, la voix presque implorante.
— Ryker... je ne sais pas si...
— Olivia, je t'en supplie. Est-ce que je ne peux pas t'avoir une dernière fois, avant longtemps ?
Elle hésita, les lèvres tremblantes, puis hocha la tête.
— D'accord, murmura-t-elle enfin.
Sans plus attendre, mes lèvres s'écrasèrent sur les siennes. Le baiser était intense, désespéré, comme si nous avions jeûné pendant des années et que l'autre était notre premier repas. Nos mains s'accrochaient l'une à l'autre, comme si nous pouvions fusionner, combler ce vide qui nous habitait. Nous dûmes finalement nous séparer, à bout de souffle, mais nos fronts restèrent collés.
VOUS LISEZ
REMINDERS (TERMINÉE)
Romansa𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫𝐬 𝐬'𝐞𝐟𝐟𝐚𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫, 𝐥𝐮𝐢, 𝐧'𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬. Détester est un mot trop faible pour décrire l'amertume qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Ressentaient ? Oui, car Ryker Wright ne...