Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à Noël

#CHEF | 46 - JAMES

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Je dois réagir !

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Je suis le roi des cons.

Additionné d'un crétin surmonté d'une montagne d'égoïsme. Ce sentiment d'être en dessous de ce que l'on attend de moi ressurgit. L'accusation de Connor remet sur l'avant cette angoisse, qui vivait en moi lors de mon mariage.

À croire que je n'ai pas tiré tous les enseignements de mes erreurs.

Connor a souligné mon manque d'investissement dans notre plaisir. Et même si ça me contrarie de le reconnaître, je dois admettre qu'il a raison. Il faut dire qu'il est doué de ses doigts, de sa langue et de sa bouche.

Rien que de songer à ce qu'il a réalisé sur mon anus, j'en ai des frissons sur tout mon épiderme. Je me suis perdu dans les affres du plaisir sans penser à lui. À ce que mes attentions pourraient produire sur son corps, son désir. Je n'ai aucune excuse à part le manque d'expérience et la peur de mal agir.

Le ridicule ne tue pas, certes, mais ma fierté mal placée m'empêche de me lâcher. Enfin, elle m'en empêchait jusqu'à maintenant. Le message de Connor est clair. Ou je m'investis ou il va voir ailleurs.

Ce putain d'ultimatum flotte au-dessus de ma tête comme une sentence. Je suis responsable de mon destin. Ça ne tient qu'à moi, que Connor ne mette pas sa menace à exécution.

Je dois me lancer, lui prouver que, pour lui, je suis prêt à accomplir tout ce qu'il faudra. Et là, une vérité s'impose. Connor me pousse dans mes retranchements. Je dois être honnête avec lui.

— J'ai peur d'être ridicule...

— Laisse ton désir te guider. Pense à ce que tu aimerais que je te fasse et reproduis-le sur moi. Vas-y, me souffle-t-il à l'oreille. Lance-toi.

Le voir me scruter en attendant mes attentions me colle un sentiment d'impuissance. Je n'arrive pas à me mettre dans l'ambiance et Connor l'a compris. Il m'embrasse fougueusement, il impose sa langue dans ma bouche. Il me retourne le cerveau et le sentir aussi investi me permet d'oublier ce que je suis censé accomplir.

Connor promène ses mains dans mon dos jusqu'à glisser vers mes fesses. Il les caresse, les empoigne. Mes gémissements emballent ce nouveau rapprochement et je ne lui planque pas ma trique.

— C'est trop bon.

— Je sais, mais...

Ses mains se retirent de mon corps brûlant. Il me manque aussitôt. Je me saisis de ses poignets pour replacer ses paumes sur mon buste.

— Ça ne marche pas comme ça, James.

Je ne tiens pas à l'entendre m'adresser de nouveaux reproches. Je veux qu'il continue de me caresser. De me laisser ressentir toutes ces myriades d'étoiles qui illuminent ma vie depuis qu'il a débarqué dans la mienne.