#CHEF | 102 - JAMES

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✨️ Merci de soutenir mon histoire «IL N'Y A PAS QUE LA DINDE QUI SERA FOURRÉE À NOËL» en cliquant sur l'étoile ✨

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Prendre une douche à deux dans un bateau... Ça n'a rien de simple !

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Je ressens toute la détresse qui exhale de son corps, au travers de ses larmes, qui n'en finissent pas de couler. Connor a ouvert les vannes et j'ai beau le serrer dans mes bras, lui parler avec calme et douceur, j'ai l'impression que rien ne peut apaiser cette effroyable tourmente. Il a tellement peur de retourner dans cet enfer que la panique engendrée par son traumatisme se propage même en journée. Un rien peut le faire partir en vrille, comme tout à l'heure. Il lui a suffi d'un regard, d'un geste, une odeur et les images de ce qu'il a vécu reviennent au triple galop pour l'ensevelir. Le voir se débattre contre des fantômes en ne pouvant rien accomplir de plus que de lui apporter ma présence, mes mots, mes caresses est terriblement frustrant, triste et douloureux.

La détresse infinie contenue dans ses iris, qui n'ont plus rien de vert, tant les vaisseaux rouges les recouvrent, me dévaste. Il est au plus mal et je ne sais quels soins lui prodiguer de plus pour qu'il sorte de ce profond marasme. Le zodiac bouge au gré des vagues et il serait temps de retourner au bateau, mais Connor ne veut pas que je le lâche. Alors je reste allongé avec lui en scrutant cet astre lumineux, qui est en train de décliner. Le panorama est magnifique.

— Regarde le soleil se coucher.

L'attention de Connor se dirige vers ce ciel, qui prend différentes tonalités d'orange, de jaune, quelques traînées de rouge. Le tout se reflète dans l'eau, c'est apaisant. Le son passe ses lèvres sèches avec si peu de force que je me demande s'il a vraiment parlé.

— C'est beau.

Connor se déplace légèrement pour coller son dos à mon buste. Je réajuste mes bras, qui ceinturent étroitement sa taille. Sans y avoir prêté attention, je frôle son pubis au passage, ce qui lui déclenche une série de frissons.

— Tu as froid ?

— Non.

Je lâche du regard l'astre qui tire sa révérence pour plonger à la découverte de ce qui lui crée cette chair de poule.

— Tu bandes ?

— Caresse-moi.

— Connor...

— Aide-moi à effacer toute cette merde, qui me tue à petit feu. Tu crois que j'ai survécu comment dans cet enfer ? Se branler ou baiser, il n'y a que ça, qui permet de ne pas se tirer une balle dans le crâne.

Je dois gagner du temps pour que cette idée dingue s'évapore. Il veut juste coucher pour oublier. Je ne parviens pas à concevoir qu'on puisse en arriver à cet extrême. Certes, je n'ai pas vécu un centième de ce par quoi il a dû passer. Mais même après la perte d'Eva, je ne me suis jamais servi du sexe pour effacer ma peine.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant