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— CHAPITRE DIX NEUF

— Dans la même journée, alors que Campos a accepté mon marché, notre voiture se dirige vers un entrepôt au abord de la ville proche des grandes routes de circulation. Campos est assit sur la banquette arrière, à coté de moi. Lorsque la voiture entre dans le bâtiment et s'arrête, ses hommes de mains descendent et s'apprêtent à ouvrir nos portières. Une main agrippe douloureusement mon bras et me force à descendre de la voiture juste après Campos. Sa main me tire pour finalement me plaquer brutalement contre la voiture, enrichie par le poids de son corps qui se colle au mien alors que je tente d'échapper à son emprise. 

— Ne t'avise pas de me trahir, tu connais les conséquences. 

Alors que son regard furieux est braqué sur moi, le mien parcours l'entrepôt pour découvrir les voitures des chauffeurs tous assis sur leurs sièges et d'autres hommes de mains de Campos. Mon regard se pose finalement sur les lunettes de soleil de Campos. 

 — Soit plus heureux que ça, tu n'auras plus à me voir, tu devrais être content. 

Sa poigne se retire soudainement lorsqu'il s'approche de ses hommes de mains, je reste contre la voiture et soupire. J'espère que mon plan fonctionnera, il ne dépend pas de moi mais j'espère que les garçons ont vraiment un plan en tête car c'est eux les cartes maitresses du jeu à partir de maintenant. Leurs buts est de se venger et de démanteler le cartel, alors j'espère qu'ils sont bien accrochés. Je reste près de la voiture et m'assois sur le capot, ce que me renvoie vaguement des souvenirs d'il y a cinq ans, lorsque je me suis assise sur le capot de la voiture de Dom alors que les flics venaient de m'annoncer que mon père était sur ma piste. Lorsque Dominic est venu me voir. Alors que mes souvenirs s'imposent, mon regard se tourne vers la voiture de Dom et lui au volant. 

Son regard percute le mien. Malgré qu'il soit loin et caché derrière une vitre dans une pénombre, je peux sentir que mon regard est accroché au sien, je le sens. Mon ventre grésille et mes mains agrippent le rebord de la carrosserie. 

Soudainement, les hommes de mains reviennent après avoir fait le tour des voitures avec un détecteur. Il ne signal rien de particulier et Campos fait un signe au chauffeur de camion, également présent dans l'entrepôt. Les voitures vont être déplacées à l'intérieur. C'est mon tour. Lorsque je me redresse et me dirige vers les voitures, je sens le regard de Campos sur moi, du coin de l'œil je lui adresse un signe de main. La voiture de Brian est allumée, j'ouvre la portière passagère et m'assois sur le fauteuil sous le regard surpris du conducteur, mon ami. 

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je viens avec vous, ça ne se voit pas ?

Brian semble être contrarié mais ne dit rien et laisse sa voiture être placée dans le camion. 

L'obscurité nous entoure mais quelques lampes rougeâtres illuminent les voitures à l'intérieur du camion. Certains conducteurs ont quittés leurs véhicules pour marcher entre les voitures. Brian et moi sommes assis dans nos sièges en silence. Le trajet dure plusieurs heures, mais Brian reste silencieux comme une ombre. Je ne dis rien non plus, fatiguée et prête à affronter mon plan à la réalité, mes mains sont posées sur mon jean au lieu d'être dans les poches de ma vestes en cuir. Mon regard se tourne néanmoins vers Brian alors que je chuchote.

— J'espère que vous avez un bon plan les gars. 

A notre arrivée, les voitures et le camion sont amenés dans un espace dédié à la marchandise et surtout à son transport. Tout les conducteurs sont descendus de leurs véhicules et font face à Gisele et son équipe pour dévoiler le plan. 

𝐃𝐀𝐘𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 , dominic torettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant