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— CHAPITRE VINGT

— La voiture avance dans la pénombre d'un bois dans un silence entre nous, Brian nous prévient rapidement qu'il va arrêter la voiture sous un pont. La voiture s'arrête et les deux hommes se dirigent d'une part et d'autres de la voiture, je suis toujours assise dans mon siège. Une grimace dessine les traits de mon visage lorsque mon mollet se cogne contre le bord de la banquette, je redresse ma jambe vers moi, posant mon pieds sur mon siège et m'aperçoit avec douleur qu'une balle est plantée dans mon mollet. Mon jean est couvert de liquide rouge, je n'y touche pas et décide de rester assise à observer les garçons, Brian au téléphone devant le véhicule, Dominic derrière à regarder la cargaison. 

Brian termine son appelle en se rapprochant de Dominic, je n'entend pas leur discussion mais ils remontent rapidement à leurs places initiales. Pendant que Brian redémarre la voiture, une douleur atroce traverse mon corps en partant de ma jambe. Je mords ma lèvre et ferme les yeux afin d'éviter de gémir à voix haute. Mais alors que Brian nous mène à la ville la plus proche, il s'arrête dans une fourrière. Le garde le laisse rapidement passé lorsqu'il utilise l'excuse d'un excès de vitesse. Brian trouve rapidement une place au fond de la fourrière pour le véhicule, mais alors qu'il s'apprête à descendre de la voiture, son regard se plante sur moi dans le rétroviseur intérieur. Il voit ma grimace et se tourne vers moi, intrigué, Dominic le suit. 

— Qu'est ce qu'il a ? tentais-je de le dissuader.

Son regard descend sur moi mais la pénombre l'empêche de me détailler, soudainement, son bras dépasse son siège et sa main vient attraper ma cuisse pour la serrer. Un cri de plainte traverse mes lèvres avec un juron. 

— Merde ! Mais qu'est-ce que tu fais ?!

Brian regarde sa main et se dépêche de sortir du véhicule. J'essaye de le suivre du regard mais il fait le tour de la voiture et ouvre brusquement ma portière pour me faire face, la lumière de l'enceinte permet à ma jambe d'être visible et je détourne le regard. Brian attrape sans scrupule ma jambe blessée et la tire vers lui. Je vois du coin de l'œil Dominic sortir également du véhicule inquiet. 

— Et merde ! Tu es blessée. 

Je repousse sa poigne d'un geste et le contredit. 

— C'est rien je m'en occuperais plus tard. 

— C'est rien ?! Tu te fiches de moi ? Tu es entrain de perdre du sang !

Je m'énerve face à sa persévérance, Dominic est derrière lui et peut observer ma blessure. 

— C'est bon ! Je me suis déjà occupée de bien pire ! C'est seulement douloureux, maintenant casses-toi que je sorte de ce foutu véhicule. 

Brian est repoussé par ma main alors que je sors du véhicule. Les garçons sont derrières moi lorsque nous traversons la fourrière afin de trouver un autre véhicule pour aller je ne sais où. Brian en désigne une, Dom casse la vitre et c'est Brian qui prend le volant. Alors que je m'avance vers le véhicule, c'est la poigne de Dominic sur mon épaule qui stoppe mon chemin douloureux vers le véhicule. Je me tourne vers lui, nos regards sont à quelques centimètres l'un de l'autre. 

— Tu devrais éviter le moindre usage de ta jambe. 

— Et donc ?

Alors que mon regard est suspicieux, les mouvements de Dominic sont rapides, son torse se rapproche du mien, son bras passe derrière mes omoplates, sa main se place sous mon épaule et mes pieds quittent le sol. Un hoquet de surprise traverse mes lèvres pour suivre avec des jurons. Son autre bras entour mes jambes lorsqu'il fait basculer mon corps sur son épaule. Alors que mes poings cognent son dos, il s'avance vers la voiture et s'installe sur le siège passager, moi assise sur ses jambes. Comme il y a cinq ans. 

𝐃𝐀𝐘𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 , dominic torettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant