Chapitre 7

974 31 16
                                    


{Emilie}

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas fait de cauchemar. Je dormais mieux depuis mon séjour à l'hôpital. C'était sûrement anodin, je veux dire, tout le monde fait des cauchemars de temps en temps. Dans celui-ci, j'étais assise dans le pré et regardais au loin le soleil ce coucher. Mais au lieu de m'arrêter là, je tournai la tête et vu en gros plan, la tête de mon père me sourire sadiquement. Je m'étais réveillé en sursaut et, par chance, n'avait pas réveillée Jackie.
Mon téléphone c'était allumer à côté de moi me laissant percevoir l'heure. Il était quatre heures, quatre heures du matin.  Je me levai, n'ayant pas du tout l'envie de me recoucher, et sorti dehors, après avoir mis mes chaussures.
Je m'assis, dans le pré, au même endroit que la veille. Je m'allongea mes écouteurs toujours dans les oreilles - mon casque n'avait plus de batterie-, jouant cette fois "Exhale" de Sabrina Carpenter. Comme à mon habitude, je fredonnais la musique en observant le soleil, cette fois-ci, se lever. J'étais presque sûre que Goerge allait bientôt se lever pour aller s'occuper du bétail et que Nathan serait là dans un peu plus d'une heure pour aller courir.
Can I breath, for just one second? Dis je en soupirant. On ne pouvait pas dire que je m'aimait vraiment mais j'appréciais ma présence plus que personne d'autre, enfin, à part peut-être un grand brun qui s'allongeait à côté en se moment même.
Je ne tournais pas la tête et enleva seulement un de mes écouteurs pour lui donner. Il le mis et soupira de joie, j'écoutais cette musique à longueurs de journée, j'aime  vraiment l'aire, et les paroles sont justes, wow. La fin de la musique approchait pendant que je répétais la dernière phrase en même temps que la chanteuse.

-Can I breath, for just one second baby?
[Est ce que je peux respirer, pour seulement une seconde mon amour/bébé]

La main de brun s'enlaça dans la mienne mais je ne tournais toujours pas la tête vers lui et restais concentré sur les nuages au-dessus de moi.

- Oui, tu peux dit-il dans un souffle si bas que je ne suis pas sûr de bien l' avoir entendu.

Je tourna alors là tête vers lui pendant qu'il me regardait de son regard si perçant, comme à chaque fois qu'il posait ses yeux sur moi. Je retournais mon visage vers le ciel alors que le garçon s'agitait à côté de moi. Je fermais les yeux quelques secondes avant de les réouvrir et de tomber sur la main de mon ami tendu vers moi. Je la pris et me retrouvai debout devant lui, ou plutôt, collé à lui. J'étais tellement proche que je pouvais sentir son souffle s'abattre sur mes lèvres. Nos têtes se rapprochèrent, comme ci elle savaient déjà ce qu'il "fallait" faire. Les mains du garçon se posèrent dans le creux de mes reins pendant que les miennes s'enroulèrent autour de sa nuque. Nous n'avions jamais été aussi proches du but. Nous avions toujours été attirés l'un par l'autre il le savait, je le savais cela devait suffire. Je sentis ses lèvres m'effleurer et était aux anges mais, au lieu de continuer se moment suspendu dans le temps, Il recula et me regardait sans rien dire. Je savais déjà que ce qu'il allait dire ne me plairais pas, que ça me blesserait.

- On ne peut pas faire ça dit il alors qu'une seule larme dévalait ma joue.

Il ne dit rien et ce qui me brisa encore plus, ce fut le fait qu'il parte, me laissant seule, sans même un regard dans ma direction. Je me re-assis et fixa le vide, les jambes recroquevillées contre mon torse. Il m'avait laissé alors que je pleurais... J'avais dépassé une ligne? J'avais perdu la tête en pensant  qu'il ressentait la même chose? Je ne rêvais pas, il me draguait bien ouvertement ou... Ou faisait-il ça avec toutes ses amies filles? J'avais tellement pensé qu'il m'aimait, mais, apparemment, je suis tellement cassée que ça ne doit pas être possible...

Je remontai une demi-heure après dans ma chambre croisant le regard de quelques garçons qui rigolaient pour je ne sais quelle connerie. Je rentrai dans ma chambre et enfila mes vêtements. Jackie devait sûrement être à la douche, et je n'avais pas envie d'y aller maintenant. Aujourd'hui c'était la rentrée, et la journée commençait en douceur, j'adore. Je sortis de la chambre, sac sous le bras prête à aller remplir mon thermos quand je vis les garçons de plus en plus excités, ils avaient fait une connerie, j'en étais maintenant certaine.

Why now? - Isaac Garcia [EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant