🥀 CHAPITRE 28

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Mon cœur battait si vite à ce moment sans que je ne sache si c’était de la colère, de la peur, de la joie ou de l’excitation.

-         Cariño, je suis enfin là.

J’avalais difficilement ma salive. Tout me paraissait tourner autour de nous avant de disparaître, nous laissant seuls dans la rue.

Aucuns mots ne sortis de ma bouche. Je voulais tellement lui parler mais rien ne venait, ma gorge était nouée.

Je respirais son odeur de vanille qui m’avait tant manqué et que j’avais tant haïs lorsqu’il m’avait laisser tomber.

Les souvenirs revinrent aussi douloureux que des couteaux, se plantant dans mon cœur pour me faire tomber.

Ses bras enroulés autour de moi, me plaquant contre lui, ne m’aidaient pas à reprendre mes esprits.

-         Rosa ?

Je me retournais vers cette voix familière qui m’appelait. Je me retrouvais en face de Manolo, un air inquiet sur son visage. Peut-être voyait-il mon visage crispé par toutes mes émotions qui se battaient en moi ?

-         Est-ce que tu vas bien ? C’est qui, lui ? Demanda-t-il en pointant Esteban du doigt.

Je m’écartais de lui précipitamment, manquant de tomber. Esteban me retint par le bras, m’empêchant de me vautrer par terre.

-         Oh, eh bien c’est…

Un traitre. Celui que j’aime. Un ami. Rien du tout.

-         Je suis son fiancé, intervint-il.

Je tournais la tête brusquement vers lui, manquant de me faire un torticolis. J’écarquillais les yeux lorsqu’il me prit par la taille pour me rapprocher davantage de lui.

-         Nous sommes fiancé depuis quelques semaines, poursuivit-il.

-         Je ne savais pas, s’excusa Manolo. Elle n’a pas de bague.

-         C’est normal, elle était trop grande. Elle devrait l’avoir dans quelques jours.

Manolo hocha simplement la tête. Un air confus avait été peint sur son visage.

-         Eh bien, je suppose que je vais vous laisser entre…amoureux.

Il tourna les talons avant de disparaître dans le noir. Je m’écartais d’Esteban, le sang bouillonnant en moi. Sans crier gare, je lui envoyer mon poing dans son torse. Il grogna mais ne broncha pas.

-         Je peux savoir à quoi tu joues bordel ? M’écriais-je. Tu me vend à ton frère, tu reviens me promettre la septième merveille du monde pour me laisser poireauté pendant cinq mois ?!

Ce qui m’énervais le plus, c’était son air désolé sur le visage. Il savait très bien ce qu’il faisait au moment des faits, alors pourquoi était-il désolé ? Désolé d’avoir était stupide ? Il le pouvait.

-         Cariño, s’il te plaît, je-

-         Ne m’appelle plus jamais comme ça ! Bastardo !

Il mordit sa lèvre du bas, baissant les yeux vers le sol.

-         Dis moi que tu regrettes !

-         Bien sur que je regrette ! Gronda-t-il. Tu ne sais pas à quel point j’ai bataillé pour te retrouver ! Tu ne sais pas à quel point je pensais à toi le soir ! Tu ne sais pas à quel point je te cherchais à travers les autres femmes pour apaiser ma tristesse mais aucunes ne t’arrive à la cheville !

Mama's mafia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant