🥀 CHAPITRE 7

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-         Roule moins vite ! Criais-je

La vitesse à laquelle il prit le virage me plaqua contre la portière. Je m’agrippais à mon siège, priant tous les dieux qui existaient pour que je reste en vie. La vitesse n’avait pas l’air de déranger Esteban, qui prenait un malin plaisir à rire en me voyant paniquer.

-         Détend toi ma belle, je suis un as du volant !

-         Attention !

Nous échappions de justesse a un camion qui fonçait vers nous. Ou plutôt, nous échappions de justesse au camion dans lequel nous allions rentrer puisque l’as du volant roulait à contre sens sur l’autoroute.

-         T’es loin d’être un putain d’as du volant ! Dépose moi chez moi !

Il m’ignora, montant le son de la radio. Nous finissions par sortir de l’autoroute pour emprunter un chemin de terre beaucoup moins fréquenter.

-         Qu’est ce que tu fais ? J’habite pas par là.

-         Je sais, je fais juste une petite balade.

Je levais les yeux au ciel. Il était peut-être sympathique mais c’était loin d’être le couteau le plus aiguisé du tiroir.

Après trente minute à tourner en rond, ma patience commencé à diminuer.

-         Enfaite tu sais pas où tu vas ? M’énervais-je. On est perdus, c’est ça ?

-         Je contrôle la situation !

-         Tu contrôles rien du tout ! Ça fait trente minutes qu’on tourne en rond !

Il soupira, posant sa joue dans la paume de sa main pour dissimuler un sourire amusé. Je repris mon calme après avoir longuement expiré.

-         Tu le fais exprès, avoue, lui lançais-je en levant les yeux au ciel.

-         Non, on est bel et bien perdu.

Il se gara sur le bas côté avant de sortir du véhicule. Il fit le tour et vint m’ouvrir la porte.

-         C’est toi qui conduit maintenant ma belle.

Je sortis avant de prendre place précipitamment sur le siège conducteur. J’étais aux anges de pouvoir conduire un tel bijoux. A peine avais-je appuyée sur l’accélérateur que la voiture se mit à rugir.

Je démarrais à toute vitesse et je compris soudainement pourquoi Esteban roulait aussi vite. C’était une réelle addiction.

J’arrivais en quelques minutes à peine chez moi.

Je sortis contre mon gré de ce magnifique bijoux. Esteban gloussa en voyant mon air dépiter.

-         Pleure pas ma belle, tu auras d’autre occasions de conduire cet engin. Mon frère en a d’autre.

Je me rappelais que j’allais être mariée. Ca m’enfonça encore plus dans ma tristesse. Je devais trouvée une solution pour m’en sortir. Tina avait peut-être raison ? Est-ce que le tuer était la meilleure des solutions ?

Le lendemain matin, je me réveillais dans mon lit avec l’envie de ne pas ouvrir les yeux. J’étais complètement dépité et le fait d’être enfuie sous ma couette me donnait l’impression de ne pas exister.

Malheureusement, ma vessie décida de me faire chier. Avec un grognement digne d’un grizzly, je me levais en direction de la salle de bain où se trouvait mes toilettes.

Je sortis de ma chambre et sursauta en voyant un homme dans mon salon. Ma vessie avait failli se vider sur place.

-         Qu’est ce que tu fais ici ? Grognais-je.

Angel se leva de mon canapé, continuant à fixer le plafond, les murs ainsi que toute la décoration.

-         Cet appartement est vraiment miteux, soupira-t-il.

-         Miteux ? Il m’a coûté un bras !

Il ne prêta aucune attention à mon égard et s’avança vers moi.

-         Tu vas emménager avec moi aujourd’hui.

Je déglutis.

-         Je dois aller au toilette.

Avant qu’il n’ait le temps de m’atteindre, je fronçais vers les toilettes et m’enfermais à double tour.

Je me vidais et après avoir tirer la chasse d’eau, je pris cinq minutes pour me regarder dans le miroir. C’est alors qu’un souvenir me revint en mémoire.

Je tremblais, non pas parce que j’avais froid mais parce qu’il avait recommencer. Allongée dans le lit, les larmes coulaient toutes seules. Il s’était simplement excusé et avait justifié son acte par le stresse que lui procurait son travail.

Il ronflant à côté de moi, visiblement il n’avait pas l’air si désolé que ça. Je savais ce qui allait suivre. Il allait me couvrir de roses et de cadeaux pendant la prochaine semaine avant qu’il ne recommence.

Une envie pressante me vint et m’obligea à me lever. Je descendis sur la pointe des pieds l’escalier qui menait en bas avant d’aller dans la salle de bain.

Après un pipi express, je pris cinq minutes pour me regarder dans la glace. J’avais ma lèvre du bas ouverte et un bleu à l’œil gauche. Mon cou avait garder les traces de ses mains.

-         Je vais devoir cacher tout ça, murmurais-je à mon reflet.

Sept mois plus tard, j’étais libre et en plutôt bonne forme. Je ne craignais plus de voir mon visage dans le miroir et je n’avais plus besoin de parler des gros pull pour cacher les traces de ses mauvais actions.

Je sortis de la salle de bain, ayant en tête de me recoucher.

-         Où tu vas ?

-         Je vais me recoucher.

J’entendis des pas derrière moi avant qu’Angel ne saisisse mon poignet pour m’arrêter.

-         Quest-ce que-

Avant que je n’ai pu dire le moindre mot, il écrasa ses lèvres contre les miennes. Je tentais de m’échapper de son emprise mais il me serrait trop fort entre le mur et lui.

Je finis tout de même par le repoussé. Il afficha un air outré et du revers de la main, j’essayais mes lèvres.

-         Ne me touche plus jamais ! Criais-je.

-         Ça risque d’être compliqué. Je dois te rappeler que tu es ma fiancée ?

Je grimaçais de dégout.

-         Va t’habiller, on a un déménagement à préparer, m’ordonna-t-il.

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