🥀 CHAPITRE 29

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Je fit réveiller par les rayons du soleil. Aujourd’hui nous étions fermé, ce qui m’arrangée bien. Je mis un certain temps à réaliser qu’Esteban était à nouveau dans ma vie.

Tout en pensant à ce que j’allais me mettre aujourd’hui, je me dirigeais dans la cuisine pour me préparer un café. A ma plus grande surprise, Tina m’attendait assise sur le canapé.

Elle tenait une tasse dans la main et une deuxième trônait sur la table basse. Elle me fit signe de m’assoir et je vis à ses traits renfrognés qu’elle était contrarié et je connaissais la cause.

Je m’assis avant de prendre une grande gorgé de café. Il allait me falloir de l’énergie si je voulais survivre à cette conversation.

-         Qu’est-ce que vous vous êtes dit hier soir ? Me questionna-t-elle.

J’haussais simplement les épaules.

-         Au revoir, répondis-je ironiquement.

Ma réponse lui arracha un sourire mais elle se reprit vite avant de m’envoyer une petite tape sur la cuisse.

-         Je ne plaisante pas. Ce type revient dans ta vie du jour au lendemain et tu ne trouves pas ça suspect ?

-         Il a besoin de mon aide.

Elle écarquilla les yeux avant de soupirer et de se lever. Elle fit les cents pas dans le salon et je trouvais sa réaction très disproportionnée.

-         Donc ce type revient uniquement parce qu’il a besoin d’aide. S’il n’en avait pas eu besoin, il ne serait pas revenu. Concrètement, c’est ce que ça veut dire.

Je me mis à douter. Elle avait peut-être raison. Je secouais la tête pour chasser ces mauvaises pensées. J’allais discuter avec lui aujourd’hui et surtout : j’allais mettre des distances entre lui et moi.

-         Ne t’inquiète pas pour moi Tina, soupirais-je. Je suis assez grande pour gérer mes histoires toute seule mais c’est très gentil de t’inquiéter pour moi.

Je bus d’une traite mon café avant de me lever et de me diriger vers ma chambre. Je sortis un pantalon léger avec un t-shirt et je m’empressais de l’enfiler.

-         D’ailleurs on va sûrement se voir aujourd’hui, lui criais-je avec un sourire en coin.

Elle débarqua dans ma chambre alors que je me coiffais, attachant mes cheveux en une queue de cheval haute.

-         Tu déconnes ? Mais t’as complètement perdu la tête ?

Je gloussais en la voyant exagérer. Je trouvais ça amusant de la voir ainsi.

-         Ne t’en fais pas pour moi. On va parler business lui et moi.

-         Quoi, tu comptes l’embaucher dans le café ? Rétorqua-t-elle en me fusillant du regard.

Lorsque nous avions acheter ce café, nous nous étions promise de ne plus replonger dans le monde obscure. Celui du mal et du pêché, comme elle l’aimait l’appeler.

-         Tina tu te souviens de notre promesse, commençais-je.

Je vis son visage se décomposer petit à petit. Elle s’assit sur mon lit sans dire un mot. Je poursuivis.

-         Et bien je pense que je vais la rompre. Esteban a besoin de moi pour tuer son frère et-

-         Et toi tu vas accepter comme une idiote ? Gronda-t-elle soudainement. Comment est-ce que tu peux accepter ça ? Je croyais que tu voulais tourner le dos au monde du mal et du pêché !

Je la prit dans mes bras pour la rassurer. Je pouvais comprendre sa colère et son inquiétude, j’aurais été dans le même état mais je gérais la situation.

-         Tina écoute, je crois que j’ai vraiment besoin de me venger d’Angel pour tourner la page. Quand ce sera finit, je te promet que j’aurais une vie normale.

Ses yeux se mirent à briller et une larme dévala le long de sa joue. Je l’essuyais avec mon pouce avant de déposer un baiser sur sa tempe.

-         T’as même pas intérêt à crever, finit-elle par dire.

Elle releva la tête avant de me donner mon téléphone.

-         Je t’ai à l’œil et ce connard aussi.

Je lui souris avant de la remercier. J’enfilais mes chaussures et m’apprêtais à sortir lorsque m’interpella une dernière fois.

-         Au fait, si tu as besoin d’aide sache que je n’ai pas perdu la main.

-         Je n’en doute pas.

Je lui dis au revoir une dernière fois avant de passer la porte. Une fois à l’extérieur, j’en profitais pour appeler Esteban. Il décrocha rapidement.

-         Je ne pensais pas que tu allais m’appeler, commença-t-il.

-         Pourquoi ? Qu’est-ce qui te fais dire ça ?

-         Ta folle de meilleure amie.

Je sourire tout en marchant vers le parc.

-         Rejoins moi au parc maintenant.

-         Tout de suite, Jefe.

Et il raccrocha. Je restais figée quelques instants sur le trottoir. Les papillons dans mon ventre s’étaient réveillée lorsqu’il m’avait appeler Jefe. Je secouais la tête et continuais vers le parc. Il était hors de question que je me laisse distraire par lui et son charme fou.

Je l’attendis sue un banc, le soleil me réchauffant la peau. Sa gueule d’ange ne tardait pas à apparaître dans mon champ de vision. Il arborait son même sourire idiot sur son visage. Celui qui me faisait me sentir à l’aise.

Il s’assit à côté de moi et automatiquement, son odeur de vanille vint chatouiller mes narines.

-         Est-ce que ton frère sait que tu es ici ?

-         Non mais à mon avis il sait que je suis avec toi. S’il trouve la localisation d’un de nous deux, on est foutu.

Je déglutis. Je n’avais vraiment pas envie de me retrouver en face de lui en position de faiblesse absolue.

-         Tu as de quoi te défendre ? Me demanda-t-il en se rapprochant légèrement de moi.

Je reculais, sentant mon esprit partir en même temps que ma raison. Ce n’était ni le lieu ni le moment pour batifoler.

-         Non mais je suppose que toi oui.

Il me sourit avant d’acquiescer.

-         Les armes sont dans ma chambre d’hôtel. Si tu veux venir pour en récupérer quelques unes…

Je tentais de rester impassible même si dans ma tête, j’étais complètement excitée. J’avais l’impression d’avoir quinze ans et d’aller chez mon premier amour pour la première fois.

Je respirais un bon coup, restant focus sur ma mission première : faire tomber Angel.

-         D’accord mais je les récupère et après je me tire.

Il hocha la tête avant de me tendre la main. Je la saisis et, à contact de sa peau, tous nos moments passaient ensemble se firent plus fort.

Sa main était chaude et douce et du bout des doigts, il me caressa la main. Je me laissais aller quelques secondes avant de me reprendre et de retirer ma main.

-         Bon, on y va ?

Mama's mafia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant