🥀 CHAPITRE 33

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-         On va partir en repérage, annonça-t-il. Angel a une base avec des espions pas loin d’ici. Ils lui communiquent nos informations. Si on réussit à les avoir, on pourra le retarder et prendre l’avantage.

J’acquiesçais. Un silence de mort régnait dans la salle à manger. C’était l’une des rares fois où je voyais ma meilleure amie être aussi sérieuse.

Devant nous, des armes à feu en tout genre. Entre petit pistolet et fusille d’assaut, nous étions servis.

-         On part cette après-midi, on a de la route à faire. Profitez-en pour vous reposer avant la tempête.

Tina se leva et partit en compagnie de Linda dans leur chambre.

Mon regard se posa sur Esteban et je frémis lorsque ses yeux se posèrent sur moi. J’aimais l’autorité et le sérieux avec lequel il parlait. C’était un vrai meneur, il avait toujours le sang froid et gardait la tête haute.

-         Qu’est-ce qu’il y a ? Me questionna-t-il.

Je me rendais compte que cela faisait un moment que je le fixais sans rien et cela m’embarrassa. Je détournais le regard, les joues en feu. Un rictus amusé étira ses lèvres.

-         Tu peux le dire si je te plais.

Je levais les yeux au ciel, feignant l’exaspération. Il savait tout comme moi qu’il me plaisait et bien plus.

-         Tu devrais aller te reposer, tu n’as pas encore dormis.

-         Je ne pense pas que j’arriverais a dormir sans toi.

Il me fit un clin d’œil malicieux et je secouais la tête.

-         Je dors toute seule.

-         Tu as peur de ce qu’on pourrait faire ?

Je me levais, le fixant droit dans les yeux.

-         C’est un défis ?

J’approchais mon visage du sien, mon regard posant de ses yeux à ses lèvres. Je le vis avaler difficilement sa salive.

-         Peut-être, répondit-il en clignant plusieurs fois des yeux.

Je pouvais sentir sa faiblesse à des kilomètre à la ronde. De nous deux, c’était bien lui le plus susceptible de perdre et de craquer.

Je le saisis par le col de son t-shirt, le rapprochant davantage contre moi jusqu’à ce que nos lèvres se frôlent.

-         J’adore les défis, murmurais-je contre ses lèvres.

Il ouvrit la bouche, pensant que j’allais l’embrasser mais je reculais avant de partir dans ma chambre. Un sourire satisfait apparut sur mes lèvres lorsque je l’entendis grogner de frustration.

Je m’allongeais sur le matelas, appréciant la douceur des draps et leur chaleur. C’était peut-être la dernière fois que j’allais être dans un lit comme celui-ci.

Je trouvais facilement le sommeil, épuisée par tout ce qu’il s’était passé en si peu de temps.

Je me réveillais lentement. Mon dos était contre le matelas mou et j’appréciais quelques instants le confort qu’il me procurait avant de sentir une odeur vanillé.

J’ouvris les yeux avant de sentir un bras s’enrouler autour de ma taille. Je me crispais avant de me retourner et de comprendre que ce n’était pas le matelas derrière moi dos.

Esteban tenait sa tête dans la paume de sa main, un sourire aux lèvres. Ses yeux bleus m’observaient.

-         Avoue que tu es bien avec moi, commença-t-il en me caressant les cheveux.

-         Quand est ce que tu es venu ?

Il me prit par les hanches avant de me faire rouler pour venir sur lui.

-         Un peu après toi. Tu dormais comme une marmotte.

-         Je ne t’ai pas invité, lui fis-je remarquer.

-         C’est vrai, j’aurais du demander mais l’envie d’être proche de toi était encore plus forte que l’envie d’être en toi.

Mes joues rougirent et je détournais le regard. Je venais à peine de me réveiller que je devais déjà faire face à son charme vocal.

Néanmoins, un rictus naissant orné mes lèvres.

-         On devrait se lever, proposais-je en lui caressant la joue.

Il acquiesça mais ne bougea pas pour autant. Je n’avais pas vraiment envie non plus, j’étais bien avec lui, dans ses bras. Son odeur comme bouclier contre le reste du monde.

Cependant, ma meilleure amie toqua à notre porte.

-         Debout là dedans ! Il faut qu’on aille tuer des poulet aujourd’hui !

Je gloussais en l’entendant parler. Esteban soupira de frustration avant de m’écarter de lui pour se lever. Il ouvrit la porte et tomba nez à nez avec la petite blonde.

-         Bouge de là, lui fit-elle avant d’entrée dans ma chambre.

Elle me sortit du lit avant de me trainer jusque dans la salle à manger où elle et Linda avaient préparées de petit déjeuner. Je m’asseyais en face d’Esteban qui avait seulement prit un verre de jus d’orange.

-         Tu ne manges pas ? Le questionnais-je en indiquant son verre.

-         Je ne mange jamais avant les missions.

-         Il a trop peur de tout revomir quand il tuera sa première victime, intervint ma meilleure amie.

Il l’à fusilla du regard et je soupirais. Finalement c’était une très mauvaise idée de les avoir mit tous les deux dans la même pièce.

-         Je ne suis pas un puceau de la gâchette, répliqua-t-il en buvant une gorgée.

-         T’auras qu’à le prouver.

Linda se racla la gorge pour faire cesser leur chamaillerie. Tina s’assit à côté de moi avant de me servir un bol de céréale.

-         Mange, tu vas avoir besoin de force aujourd’hui.

Je la remerciais avant de commencer a manger.

Linda et Tina continuèrent leur discussion mais mon esprit était ailleurs. Je les observais tous les trois, la peur commençant à gripper en moi.

Je croisais les yeux d’Esteban qui indiquait qu’il avait la même inquiétude que moi. Nos traits étaient peints par l’angoisse et l’incertitude mais nous essayions de le cacher.

Je pouvais voir sur son visage la même question qui tournait en boucle dans ma tête depuis hier soir : est-ce qu’on va s’en sortir ?

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