VII.

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« C'est cool au final cette course non ? ». Sidjil, allongé au sol, tourna la tête vers Maxime qui somnolait à ses côtés, un bras nonchalamment jeté sur son visage pour se protéger du soleil.

« Graveee, petites vacances tous frais payés. Franchement il régale le squeez ».

Le groupe de garçons s'était installé sur les berges des lacs d'Ubari, nichés au creux des dunes du Sahara libyen. Après des jours passés à naviguer dans une mer de sable, la vision de l'oasis semblait presque hallucinée mais, aussi imaginatifs soient-ils, leur esprit n'aurait pas pu reproduire le bruissement de l'eau qui lèche le sable et encore moins sa sensation sur leur peau brûlante.

Tandis que Grim et Theodort profitaient du lac, se laissant porter à sa surface par tout le sel qu'il contenait, les deux autres garçons avaient regagné la rive. Bordée par des arbres, elle offrait un coin tout à fait propice à la sieste mais les deux amis restaient éveillés, tous deux électrisés par la proximité du corps de l'autre.

Depuis l'épiphanie de Sidjil, sa relation avec Maxime était chargée d'une tension nouvelle. Chacun était conscient des sentiments qu'il éprouvait pour l'autre sans être certain qu'ils soient réciproques. Ils jouaient à un jeu dangereux, brouillant la frontière entre amitié et flirt.

Décidé à s'aventurer un peu plus loin sur cette piste incertaine, Sidjil tendit soudainement la main pour toucher l'épaule dénudée du corse, satisfait de le voir frissonner à ce contact.

« Dis Max, tu devrais peut être mettre de la crème solaire tu crois pas ? Tu commences un peu à cramer je crois ». Ses épaules avaient en effet rougies sous l'effet du soleil et, quand Maxime abaissa son bras pour le regarder, Sid pu constater que son visage n'avait pas été épargné. Un léger coup de soleil recouvrait ses pommettes et l'arche de son nez, le rendant d'autant plus adorable aux yeux du toulousain.

« Bah ouais je suis chaud mais j'ai pas pris de crème mec donc je suis condamné à devenir tout rouge ».

« J'en ai moi de la crème, je peux même te la mettre moi-même si tu veux ».

Sa phrase, vraisemblablement innocente, avait réveillé un feu dans le ventre de Maxime. Diverses images se bousculaient dans son esprit, toutes impliquant les mains de Sidjil sur sa peau.

Déstabilisé, il se contenta de hocher timidement la tête et de se redresser pour permettre à l'autre d'accéder à son dos. Il resta dans un état second pendant les longues minutes qui suivirent, son corps se couvrant malgré lui de chair de poule à la sensation des doigts de Sidjil explorant l'étendue de son dos.

Quand les mains de Sidjil quittèrent son corps, Maxime souffla un « Merci » à peine audible puis il amorça un mouvement pour se rallonger, cette fois-ci sur le ventre pour cacher son visage qui trahissait certainement son état.

« Attends, retourne toi vite fait ».

Le plus petit obéit et fit fasse à Sidjil, trop ramolli pour résister.

Sans préambule, le toulousain rapprocha soudainement ses mains du visage de Maxime puis, dans un geste d'une infinie tendresse, il lui couvrit les pommettes de crème, puis le nez et enfin le reste de son visage. Il en appliqua même sur ses oreilles, un geste qui leur arrachera à tous les deux un petit rire. L'ambiance redevint subitement très sérieuse lorsque Sidjil poursuivit son mouvement le long de sa nuque, sur son cou puis sur ses clavicules.

Alors qu'il se laissait faire, Maxime regardait attentivement le visage de Sidjil qui, lui, avait les yeux rivés sur ses lèvres.

« Tu sais, j'ai déjà eu un coup de soleil sur les lèvres et c'est vraiment pas agréable ».

« Ah ouais ? ». Le désir qu'il ressentait était évident dans la voix de Maxime, mais il était incapable de s'en soucier. « Mieux vaut les protéger aussi alors ».

Sans donner de réponse, le plus grand déversa un peu du liquide sur son indexe puis, lentement (trop lentement au goût de Maxime), il approcha son doigt de la lèvre supérieure de son ami. De son autre main, il retenait sa mâchoire pour faire en sorte qu'il ne bouge pas.

Le premier contact de son indexe sur la lèvre de Maxime libéra des papillons dans le ventre des deux hommes. Ce simple contact semblait plus intimiste qu'un baiser l'aurait été, témoignait plus de la confiance mutuelle qu'il s'accordait.

Il dessina de son doigt la forme de ses lèvres, s'attardant sur le creux de son arc de cupidon.

Le moment, qui semblait comme figé dans le temps, fut finalement brisé par l'arrivée de Grim et Theodort, qui discutaient joyeusement entre eux. Sidjil laissa retomber sa main et se rallongea au sol en même temps que Maxime, tous deux s'efforçant de calmer la danse effrénée de leur cœur.


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ce qu'il se passe a l'oasis reste à l'oasis 🤫
mais enfin il se passe un truc!! on en pouvait plus d'attendre

merci pour vos retours et vos likes ça me fait trop trop plaisir!! j'espère que l'histoire vous plaît toujours autant

silver soul [maxime x djilsi] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant