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Lorsque Mikasa revint plus tard, une coupelle d'environ cinq petits biscuits remit par Madame Charlotte pour « le charmant jeune homme » entre les mains, Livaï était toujours dans le bain. Elle déposa l'assiette près de la carafe et pris la direction de la salle de bain.

Elle remarqua qu'il s'était endormi. Elle s'accroupit au niveau de sa tête et lui caressa la joue.
- Livaï... réveille toi. Tu t'es endormi, idiot.

Il se réveilla en sursaut, le cœur battant, ne sachant plus où il se trouvait. Mikasa prit son visage entre ses mains et le tourna vers elle.
- Tout va bien. Tu t'es endormi. Sors de la et viens te sécher, l'eau est glaciale. Comment as-tu pu t'endormir et rester aussi longtemps dans l'eau, demanda t'elle en grimaçant après avoir touché l'eau à présent froide.

Elle se leva et récupéra une serviette qu'elle ouvrit face à lui, l'encourageant à se lever. Ce qu'il fit avec une profonde lassitude. Il l'entoura autour de sa taille en la remerciant avant de sortir. Mikasa le regarda avec inquiétude. Depuis quand n'avait il pas dormi ? Ses traits étaient tirés et elle sentait une fatigue écrasante agrippée à tout son être.

Elle le suivit jusqu'à sa chambre où il s'approcha de son sac et récupéra un boxer propre qu'il enfila avant de retirer la serviette qu'il posa sur le dossier de la chaise. Mikasa n'eut pas à insister beaucoup pour qu'il se jette à plat ventre sur le lit.

Elle l'observa en souriant passer l'oreiller sous sa tête avant de glisser ses bras dessous. Son regard glissa sur son dos jusqu'à la courbe musclée de ses fesses. Tout son corps n'était que muscles. Elle retourna à la salle de bain et se changea avant de grimper dans son lit à ses côtés.

En la sentant s'installer, il abandonna l'oreiller pour venir caler sa tête contre son ventre m, entourant sa taille de ses bras.
- Depuis quand n'as tu pas dormi ?
- On a été pas mal occupé dernièrement... marmonna t'il. La blondinette est reine maintenant t'es au courant ?
- Oui, je sais. On vit peut-être à l'écart mais on reçoit les nouvelles, tu sais ?
- Ça à été dur sans toi... On a faillit perdre Eren par deux fois. Et j'ai faillit y rester en affrontant une vieille connaissance...

Elle eut un sourire en même temps qu'un petit rire s'échappait de sa gorge. Il n'était pas du genre à dramatiser en temps normal. Du moins pas de cette façon si enfantine.
- Mais ça n'a pas été le cas ! Livaï...
- Hmm ?
- Reste avec moi ici, reprit elle sur un ton plus sérieux. Je suis sérieuse.
- Tu sais très bien que c'est impossible Mikasa. On compte sur moi. Mais toi, rentre avec moi. Ta place est avec nous. Erwin ne nous emmerdera plus, je te le promet.

Elle hocha négativement la tête. Elle était heureuse ici. Elle avait trouvé la paix. La seule chose qui lui manquait s'était lui.
- Non. Te voir risquer ta vie me tue. Je m'en suis énormément voulu lorsque tu t'es blessé par ma faute. Voir mes camarades tombés les uns après les autres me fait mal. Je ne veux plus de cette vie. J'ai intégré l'armée pour toi et pour veiller sur Eren et Armin. Je voulais te retrouver. C'est maintenant chose faite. Tu sais où me trouver. Mais l'armée, c'est fini pour moi. Je n'avais aucunement l'intention d'y faire carrière.
- Et Eren ? Et Armin ? Comment veilleras tu sur eux si tu n'es plus la ?
- Eren déteste être materné. Je sais qu'il est entre de bonnes mains avec toi et Hange. Même si elle est un peu dingue.
- Un peu ? Elle est carrément frappée tu veux dire ! Dit il en se calant plus confortablement sur son ventre.
- Si tu le dis, dit elle en gloussant. Quand à Armin, il voue une grande admiration au Major. Je ne doute pas que vous prendrez soin de lui pour moi.

Livaï se redressa sur un coude et l'observa. Il voyait dans ses yeux que lui dire non la coupait en deux. Mais, il voyait également la paix qui semblait l'habitée depuis qu'il l'avait retrouvé. Il s'avança vers elle, lui vola un baisant avant de poser la tête contre sa poitrine en soupirant. Comment la convaincre de le suivre ?
- Viens avec moi, je t'en prie, Mikasa... Je ne peux pas vivre sans toi. Mais je ne peux pas non plus lâcher l'autre asperge.
- Tu sais où me trouver maintenant, dit elle avec douceur. Je ne m'enfuirai pas.
- Je t'ai dit qu'Erwin programme une expédition... Elle aura lieu au printemps...
- Tu es obligé d'y aller ?
- Il n'y a pratiquement plus de titans sous les murs. Hange à inventer un nouveau système pour les zigouiller. Plutôt efficace son machin.

Promesses du passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant