Nouveaux alliés

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Sebastian faisait les cent pas, nullement gêné par les cris du portrait dans le hall, contrairement aux autres habitants. Il ne s'arrêta pas quand on lui tapota l'épaule. Il fut alors stoppé par plusieurs personnes et il leva la tête, furieux vers ces types. Il sentit une main toucher son oreille puis qu'on enfonçait quelque chose dedans.

— Calme toi, dit Sirius Black. Tu vas faire ça tous les jours ?

— Jusqu'à que Dumbledore me laisse rejoindre ma mère ! Cria Sebastian. Elle a besoin de moi ! Et mon père aussi !

— Et quoi !? Tu vas aller le chercher à Azkaban ?

— Et pourquoi pas !?

Sirius posa ses deux mains sur le visage de l'adolescent.

— Ton oncle, Lord Greengrass, a dit qu'il s'en occupait, dit-il. Ton père aura très vite un procès. Il sera reconnu innocent et sera libéré.

— Ça fait une semaine déjà ! S'énerva Sebastian. Vous avez été prisonnier là-bas... Vous savez que c'est déjà beaucoup !

— Ça... Ton père est costaud. Il faut plus qu'une semaine. Ok ? Sois patient, p'tit.

— C'est facile pour vous ! Vous ne faites que ça !

Sebastian repoussa Sirius et repartit dans sa chambre, en claquant la porte, réveillant encore une fois le portrait de Walburga Black. Il jeta son aide auditive et se laissa tomber sur son matelas. Ron, Hermione et Ginny le regardaient, ne sachant quoi faire pour l'aider.

Sebastian ne remarqua pas Mrs Weasley qui venait prévenir qu'ils passaient à table. Il s'en moquait. Il ne pensait qu'à ses parents.

— Il reste dans sa bulle... Il ne parle plus...

Albus Dumbledore entra dans la chambre et se rapprocha de l'adolescent qui présentait son dos, les bras croisés. Les mots se glissèrent devant les yeux de Sebastian qui grogna furieux :

— Le procès a lieu demain. Ton oncle sera avec lui. Il aurait réussi à trouver un alibi et a demandé d'analyser la baguette magique de ton père.

Sebastian souffla. Il se redressa et fixa le directeur de Poudlard.

— Ton oncle viendra après le procès, annonça Dumbledore. Tu es en sécurité ici. Et j'ai une lettre pour toi.

C'était de sa mère. Sebastian la lut plusieurs fois dans la journée du lendemain. Il étouffait ici. Sa mère lui disait qu'elle gardait espoir, qu'elle attendait le retour de Richard et avait hâte de revoir son petit garçon. Ils se verraient bientôt. Il fallait être patient. Peut-être qu'à Yule, le danger serait écarté, le ministère comprendrait qu'il fallait mieux les oublier, qu'ils étaient protégés par Lord Greengrass.

Ce dernier arriva enfin. Il entra dans la chambre, demanda aux trois autres personnes de partir. Sebastian mit ses appareils et attendit le verdict.

— Ton père va être libéré, dit Amenius. Par contre... le ministère veut t'interroger... J'ai assuré que tu n'avais pas quitté ta tante. J'espère que ça suffira. Il faudra être prudent à Poudlard.

— Et... ma mère ? Elle... ça va ?

— Oui. Elle est heureuse du dénouement.

Amenius s'assit sur un des lits.

— Tu étais... en colère, dit-il. Tu veux m'en parler ?

— Vous avez toujours peur de moi, dit Sebastian en détournant les yeux. Vous... je ne suis pas lui... pas que...

— Je sais, Seb. Si j'avais le moindre doute... tu ne serais plus là pour en discuter. Dans quelques jours, je pense que tu pourras venir au manoir. Ta tante a hâte de reprendre les leçons avec toi !

Âme NoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant