Chapitre 4 : une nuit agitée

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Marina

On arrive dans un petit jardin à l'arrière de la cour du manoir. Il est rempli de fleurs plus belles les unes que les autres, au milieu se trouve un grand kiosque dans lequel plusieurs personnes discutent et dansent. Si j'avais su, je ne serai jamais venu...je suis encore moins à l'aise désormais.

Lisa me tire le bras et m'emmène où se trouve Thomas, un verre à la main, à côté de Jules, une fille dans les bras.

- « Nan mais t'es folle ou quoi de l'emmener, t'aurai dû la mettre dans une chambre et voilà. C'est super con ce que tu fais là. » marmonna Thomas à l'oreille de Lisa.

Il croit que je suis sourde ou quoi ? Il parle bien plus fort qu'il le croit.

Jules me fixe de la tête aux pieds.

- « C'est quoi ces fringues ? Tu vois bien qu'elle n'est pas à l'aise là. Thomas a raison elle aurait dû rester en pyjama et aller faire un bon dodo cette gosse. » dit Jules en rigolant bien trop fort à mon goût.

J'ai la tête qui tourne et qu'une seule envie m'en aller. Alors sans dire un mot, je profite d'un moment d'inattention de leur part pour m'éclipser. J'aurais bien aimer avoir une chambre moi aussi...

A la recherche d'un endroit calme où se poser, Marina fit le tour du jardin avant de trouver un coin ayant l'air un peu abandonner mais assez éloigner pour être seul alors cela lui plaisait. Il y avait un petit banc en bois sur lequel elle s'assit. Elle se mis à penser longuement et les heures passèrent. En rêvassant, elle aperçut une plante fanée, c'était la première depuis qu'elle était là. Elle se mit à la caresser.

- « Je suis comme ça, fanée, cassée, laide et isolée. » murmura-t-elle.

- « Ah le reste je ne sais pas mais en tout cas tu n'es pas laide » lança une voix alcoolisée.

Marina se retourna en sursaut et aperçu Thomas faisant des zig zag vers elle.

Il s'assit et s'approcha près de son visage.

- « Tu es même très belle » murmura-t-il a son oreille en lui caressant le bras, puis les cheveux.

Une odeur d'alcool fort m'envahit les narines. Je me sens oppressée, mon cœur se serre, j'ai envie de vomir. Je me leva en une seule seconde et je me mis à m'archer très vite. Je veux m'en aller, je veux fuir, je veux disparaitre. J'entends sa voix au loin me rappeler mais je m'en fiche, je veux juste avancer.

Je me trouva devant la porte du manoir, j'entra et m'allongea sur un canapé. Il y a un plaid dessus alors je décida de le mettre sur moi et je ferma les yeux.

Nan lâche moi je t'en supplie... des larmes coule sur mon visage. Mais qu'est-ce que tu fais ? Une main sur mes hanche...Tu n'es pas toi-même arrête ça. Une main entre mes cuisses... Je veux que tu t'en aille. Une main sur mes seins...

Laisse Marina, tu es si belle, tu ressembles à ta mère.

- « Euh... eh oh réveille-toi... »

Une main me secouait et me sortit de mon rêve. J'ouvre les yeux avec difficulté, ils sont humides.

Jules. Super.

- « Laisse-moi s'il te plaît. »

- « D'accord. Mais euh... C'est qui Richard ? » demanda Jules timidement.

- « Personne. » dis-je sur un ton sec.

Je n'ai aucune envie d'en parler et encore moins avec lui.

- « Il n'avait pas l'air d'être personne. »

Sa réponse me souleva le cœur, je ne sais pas ce que j'ai marmonné mais j'espère pas grand-chose.

- « Bon tu sais quoi je m'en fou mais tu veux pas trouver un lit ? » dit-il bien plus froidement malgré un certain soucis pour moi.

Je haussa les épaule. Aucun son ne sort de ma bouche mais c'est vrai que ce canapé me fait mal au dos.

- « Putain il fait chier Thomas à s'être mit minable. C'était à lui de te trouver une chambre de base. Je sais même pas où il comptait te mettre, il n'y a pas une seule chambre de libre. » râlait-il.

- « C'est pas grave je vais rester là, monte te coucher. Vraiment. »

Je ne dis pas ça pour me victimiser mais je suis vraiment trop fatiguée et je n'ai ni la force de chercher mille ans ni la force de supporter ses plaintes ou ses moqueries.

Il hocha la tête et tourna les talons.

Au bout de quelque pas, il se retourna et fixa Marina.

- « Fait chier. Bouge ton cul et suis moi. »

Je le regarda un moment hésitant. Puis finalement je décida de le suivre. Je n'ai pas besoin de douleur au dos en plus et justement, si je suis fatiguée, autant trouver un endroit plus confortable.

Il m'emmène à l'étage et ouvre la porte numéro 26.

- « Bon, entre et dors là. C'est ma chambre. Moi je me débrouille. Je ne dors pas souvent dedans de toute façon. » dit-il avec un petit sourire.

Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur se mit à se serrer à l'entente de cette information. Comme si je ne m'en doutais pas.

Je m'assis sur le lit et une larme m'échappa. J'ai envie de me tuer de ne pas avoir réussis à la contenir jusqu'à ce qu'il s'en aille.

- « Euh... Tu veux toujours rien dire ? » me demanda-t-il hésitant.

- « Non. »

Il hocha la tête et commença à s'en aller. Mon cœur se serra encore plus.

- « Tu veux pas rester ? Enfin euh... c'est ta chambre et euh... en fait j'ai peur de me remettre à rêver et... je veux pas en parler mais je veux pas être seule. Mais si t'as envie d'aller voir ta pute là il y a pas de soucis je comprends ».

Je sais même pas pourquoi j'ai sorti cette dernière phrase. Je la regrette déjà surtout en voyant Jules rigoler. Ça ne me ressemble pas et je sui pour la liberté des femmes. Enfin elle fait ce qu'elle veut je m'en fiche, elle a le droit et moi j'ai pas le droit de l'insulter. Pourtant j'arrive pas à m'en empêcher.

Jule me coupa dans mon débat intérieur.

- « Pourquoi tu dis ça sur elle ? » dit-il avec un sourire.

Il faut vraiment que je réponde correctement à cette question.

- « Comme si tu ne la prenais pas comme-t-elle. Ça se voit hein. »

Il haussa des épaule. Il n'a pas l'air contre ma réponse ce qui me fait le détester encore plus.

Il prit un coussin et s'installa dans son fauteuil près du lit.

- « Bon vas-y dors maintenant. »

AAARRHH le soleil. J'ai encore sommeil. J'ai tellement bien dormi dans ce lit... C'est même la première fois que je dors aussi bien depuis toujours.

Il est encore là. Le soleil n'a pas l'air de le déranger. Il a un air tellement doux quand il dort. Un air bien différent de d'habitude. Il est beau...

Mon cœur me fais mal, j'aime pas cette sensation. J'ai envie d'être seule.

Il faut que je trouve des vêtements autre que cette robe...

Je vis sur la commode un grand tee-shirt noir. Il va me tuer mais tant pis.

Je l'enfila vite. Il me fait une robe en fait.

Je sorti en essayant d'éviter les personnes debout et je décida d'aller m'assoir sur le banc isolé d'hier.

Mon cerveau bouillonnait en repensant à la journée d'hier. Puis, quand je baissa les yeux, j'aperçu la plante. Belle, haute, fleurie... Mais... Comment ?

Lisa m'approcha.

- « Je vais me faire tuer mais je vais t'expliquer où tu es. »

MirabiliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant