Tout d'abord, je tenais à vous remercier d'avoir lu La dernière nuit de septembre. J'espère que ce roman vous a plu, n'hésitez pas à me faire des retours, c'est toujours très utile.
J'ai commencé à écrire ce roman comme on débute une thérapie. J'avais besoin de faire le deuil de mon propre accident de voiture, celui qui a bien failli me coûter la vie ce fameux samedi 10 septembre 2022, un mois après avoir déménagé au Canada. La dernière nuit de septembre est dédié à toutes les personnes qui ont perdu une part d'elle-même dans un accident ou qui ont subitement perdu un être cher.
Comme si le destin m'invitait à mettre en pratique les leçons apprises par mes personnages, j'ai terminé l'écriture de La dernière nuit de septembre à la même période où j'ai perdu ma grand-mère paternelle, qui souffrait d'un cancer depuis un an et demi. C'est donc pile une semaine après son décès que j'ai bouclé l'histoire d'Erika et Tiago, le 31 décembre 2023, après quasiment quinze mois de travail d'écriture et de deuil. On retrouve d'ailleurs quelques petits clins d'œil discrets en sa mémoire.
Dans ce roman, Erika Jolina est assise à la place que j'occupais dans le 4x4 et, contrairement à moi, vous l'aurez deviné, elle y a perdu la vie. J'ai mis du temps à réaliser que tout cela s'était réellement passé et, étrangement, ce qui m'a fait le plus mal a été lorsque j'ai appris que les témoins ont vraiment cru que nous étions tous morts dans la voiture, et lorsque ma mère m'a raconté que mon père lui a dit, le lendemain de l'annonce de l'accident, qu'ils avaient bien failli me perdre.
Je me suis alors imaginé ce qui aurait bien pu se passer si l'un de nous y avait laissé la vie, et c'est ainsi que l'histoire d'Erika a commencé à se créer dans ma tête, en fin septembre 2022. On suit alors l'évolution de Tiago qui doit faire son deuil et on découvre par la même occasion la relation qu'il avait avec elle.
Pour être honnête, leur relation est majoritairement basée sur celle que j'entretenais avec une certaine personne (dont je n'ai pas besoin de citer le nom), mais aussi sur mes autres relations amoureuses vécues avant mes 21 ans. Finalement, ce roman m'a aussi aidé à avancer sur le plan sentimental, notamment par rapport à ma dépendance affective, et à faire, par la même occasion, le deuil de cette relation qui aura duré quatre ans et demi.
Erika Jolina est donc un beau mélange de plusieurs personnes que j'ai fréquentées durant ma vie. J'aimerais que ces personnes puissent un jour lire ce roman. Pas pour qu'elles se sentent blâmées car, attention, n'oubliez pas que nous n'avons ici quasiment que le point de vue de Tiago donc certains passages peuvent être mal interprétés lorsqu'on n'a qu'une seule version de l'histoire.
Je n'attends pas de retour de leur part. Le simple fait de savoir qu'elles l'ont lu me ferait un grand plaisir.
J'aimerais ajouter que je me suis beaucoup basé sur des moments personnellement vécus et que me replonger dans toutes ces archives (merci la synchronisation automatique des messageries électroniques et les nombreuses notes manuscrites prises ces dernières années) m'a fait un pincement au cœur, mais un pincement qui fait du bien.
Parfois, en pensant à mon Erika Jolina, je me rappelle que nous nous étions fait la même promesse qui unit également nos deux protagonistes ; elle et moi nous étions dit que jamais on ne cesserait de s'aimer, qu'il y aurait toujours une part, même minuscule, de notre cœur qui conserverait ce sentiment si spécial. Même si j'ai tourné la page, je ne veux pas oublier notre histoire. C'est aussi pour cette raison qu'il y a tant de similarités entre la relation d'Erika et Tiago et la nôtre, pour garder ces souvenirs.
J'ai grandi, je ne suis plus le garçon que j'étais lorsque je l'ai rencontrée et elle n'est plus la fille dont je suis tombé amoureux quand on avait 15 ans ; et tant mieux ! Je suis fier de nous et c'est cette fierté, cette nostalgie, que je garderai auprès de moi pour le reste de ma vie.
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La dernière nuit de septembre
RomanceLa vie ne tient qu'à un fil. Ça, on le sait tous, mais on ne le réalise toujours que trop tard. On ne peut jamais réellement s'imaginer comment cela pourrait se passer, comment tout pourrait s'arrêter d'un seul claquement de doigts, d'un seul dérap...