Closer - Le réveil ( 1/5 )

Chapitre 1

Les rêves sont les étoiles de nos pensées, éclairant le chemin vers nos désirs les plus profonds. - Sigmund Freud

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Du froid, c'était tout ce qu'elle ressentait.

Une sensation désagréable que son corps se trouvait coincé dans un océan glacé, profond et infini. Un concentré d'eau qui ne semblait pas vouloir la laisser partir, se trouvant à la frontière de la phase d'hypothermie. Son corps ne parvenait plus à frissonner. Ses cils semblaient se coller entre eux par le givre. Ses lèvres bleutées rentraient en harmonie avec son visage blême, ne sachant pas ce qu'elle faisait ici.

Et malgré l'urgence de la situation, bien qu'elle avait un pied sur le seuil de l'antre des morts, elle ne s'était jamais sentie aussi à l'aise.

Comme si c'était là sa place, son chez-soi.

Même si, au fond d'elle, il y avait un timide inconfort qu'elle ne saurait décrire.

Au bout d'un moment, la jeune femme produisit un effort qui porta ses fruits, puisque ses yeux s'ouvrirent au monde qui l'entourait. Elle les ferma due à la gêne qu'elle avait au coin de ses paupières, causée par des croûtes qui s'était formée. Levant sa main avec lenteur, elle les retira avec une facilité déconcertante.

Une fois cela fait, elle les ouvrit à nouveau et constata qu'elle se trouvait allongée au milieu de ce qui apparentait à une forêt. Il n'y avait aucune raison valable pour elle de se réveiller ici, peu vêtu.

Cependant, elle ne s'alarma pas, au contraire.

Elle en était heureuse.

Comme si on venait de lui transmettre ce qu'elle devait faire, automatiquement, elle se redressa en s'aidant de ses mains, les plongeant dans la couche de neige qui leur donna une teinte de plus en plus violette.

Debout, elle avança, sans la moindre difficulté, la couche de neige ne faisant que cinq centimètres de hauteur. Elle laissa des empreintes derrière elle, marquant son passage. L'odeur des écorces et de la fraîcheur de la nuit se faufilaient dans ses nerfs olfactifs, lui créant une légère démangeaison, dont elle ne pouvait se débarrasser.

Elle frotta ses bras, tentant de se réchauffer.

Continuant sa marche dans une direction aléatoire, elle prenait de plus en plus conscience de son environnement, en l'observant.

Comme pour toute forêt en temps hivernal, celle-ci était en phase de sommeil. Les feuillus avaient perdu leurs feuilles, tandis que les conifères avaient gardé les leurs. Ils avaient néanmoins une chose en commun. C'était que leurs branches, résistaient à peine à la couche de neige qui s'était installée sur eux.

La vie semblait s'être arrêtée, car la jeune promeneuse, n'avait pas croisé le moindre animal. Mais elle se disait que ce n'était guère étonnant, sachant que la plupart des animaux devaient certainement se cacher dans des trous chauds, ou hiberner, comme l'ours ou le hérisson.

De temps en temps, elle s'arrêtait, pour chercher des traces de bottes. Elle avait cette envie inexplicable de tomber dessus. Pas pour espérer rencontrer une personne qui pourrait l'aider à sortir d'ici ou pour ne plus être seule dans ce lieu silencieux.

Non, la raison était tout autre.

- ... Mais laquelle ? Pourquoi je fais ça ? Se demanda-t-elle d'une voix éteinte, avant de remuer légèrement la tête et de se déplacer à nouveau devant elle.

Étant un peu plus éveillée, ayant de plus en plus froid, elle se disait qu'elle devait cesser cette initiative et qu'à la place, elle devait se trouver un abri pour s'arbitrer en attendant qu'il fasse un peu plus chaud. Ou bien que dans sa chance, elle pourrait tomber sur quelqu'un qui pourrait l'aider à trouver ce qu'elle cherchait.