Chapitre 9

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La perspicacité est la lanterne qui éclaire le chemin des détectives, révélant les mystères cachés dans l'ombre. - Arthur Conan Doyle
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Gabin Mourot émergea lentement du sommeil, le crâne battant comme un tambour.

Ses paupières lourdes refusaient de s'ouvrir complètement, mais la lumière filtrant à travers les volets entrebâillés suffisait à aggraver son mal de tête. Il grogna en se tournant vers le côté de son lit, espérant trouver du réconfort. Rien. Le lit était vide, le drap tiré bien trop loin. Un soupir lui échappa, un mélange de frustration et de déception.

Il se redressa avec difficulté, cherchant des yeux ses cachets contre la migraine. Ils étaient là, sur la table de chevet, à côté d'un verre d'eau et de ses lunettes. Il les attrapa d'une main tremblante et les avala rapidement, le goût amer se répandant sur sa langue. Il avala le reste de l'eau pour le faire disparaître, mais la sensation persistait. Il prit ses lunettes et les mit sur le bout de son nez. Même si chaque mouvement demandait des efforts, il savait qu'il devait se lever, même si techniquement, il n'avait rien à faire.

Ses pieds touchèrent le sol froid, le bois craquant légèrement sous son poids. L'écho du craquement résonna dans le silence de l'appartement, et il frissonna légèrement. Gabin tituba jusqu'à la porte de sa chambre, ses mains glissant sur les murs pour trouver de la stabilité. La pièce était en désordre, les vêtements éparpillés sur le sol comme s'ils avaient été arrachés à la hâte.

L'air de la pièce de vie était plus frais, et le tapis semblait plus doux sous ses pieds. Il y avait une légère odeur de café rassis, signe que quelqu'un avait peut-être préparé du café, mais la cafetière était éteinte. Les rideaux étaient fermés, ne laissant passer qu'une faible lueur du matin.

Gabin passa la main sur ses cheveux ébouriffés, tentant de se réveiller complètement. Le comptoir de la cuisine se profilait devant lui, les contours à peine visibles dans la pénombre. Quelque chose y scintillait légèrement : son téléphone. Il le ramassa, son écran noir reflétant la lumière diffuse des rideaux entrebâillés.

Il appuya sur le bouton d'allumage, attendant que le téléphone se réveille. Pendant ce temps, il attrapa une tasse du placard et la remplit d'eau. Le bruit de l'eau qui coule dans la tasse résonnait dans le silence de la pièce, accompagné du bourdonnement du micro-ondes lorsqu'il y mit la tasse.

Le téléphone s'alluma enfin, mais l'éclat de l'écran lui brûla les rétines. Gabin baissa rapidement la luminosité, s'appuyant contre le comptoir pour prendre quelques secondes de repos. La migraine tardait à s'estomper, même après avoir pris ses cachets. Il ferma les yeux un instant, écoutant le doux ronronnement du micro-ondes, essayant de retrouver son calme.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, une notification s'affichait sur son téléphone. Un message de Samantha. Gabin sentit un pincement au cœur en le voyant. Il hésita avant d'ouvrir le message, mais finit par cliquer. Le texte était bref, mais chaque mot pesait lourdement sur son esprit :

"Ne perds pas ton temps à me chercher. Je suis partie. J'ai besoin de quelque chose de différent dans une relation. J'espère que tu trouveras chaussure à ton pied. Bonne chance."

Gabin soupira. Les mots dansaient devant ses yeux, ravivant des souvenirs de la discussion qu'il avait eue avec Samantha la veille. Il avait été honnête, espérant qu'elle le comprendrait. Mais elle avait réagi comme les autres avant elle, avec colère et incompréhension. Elle avait levé la voix, le visage rougi par l'alcool, ses yeux brillants d'une déception qu'il avait vue trop souvent. La dispute avait duré des heures, et bien que tard dans la nuit, Samantha était restée dormir. L'odeur de café persistante en était la preuve.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 01 ⏰

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Closer - Le réveil ( 1/5 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant