Neighbor's War

Ce connard de voisin...

Mon voisin est un connard.

Un énorme connard.

Ça fait désormais trois mois qu'il a emménagé et il a eu suffisamment de temps pour le prouver. Nous habitons dans un petit immeuble au abord d'un port. Il a emménagé dans l'appartement en face du mien et depuis ma tranquillité d'antan en a prit un coup.

Ce très cher individu, Osamu Dazai, n'est rien d'autre qu'un coureur de jupon. À la limite, j'en ai rien à faire de ce qu'il puisse faire de son cul. Mais j'estime que quand sa chambre et la mienne ne sont séparées que d'un pauvre mur et que j'entends littéralement tout ce qui s'y passe, certaines règles de vie commune doivent être respectées.

Au début ce n'était qu'une à deux fois par semaines, puis les fréquences ont rapidement augmenté et aujourd'hui nous en sommes à pratiquement tous les soirs. Chaque fois avec une nouvelle femme en plus, pas que je sois jaloux mais comment font-elles pour coucher avec cette tête de dépressif ambulant ?! Sérieusement, pour l'avoir croisé quelques fois, je n'en retiens que son air d'ahuri dépressif.

Quoiqu'il en soit, je me retourne une nouvelle fois dans mon lit pour tenter de sortir cet abruti de ma tête et dormir.

Mais n'oublions jamais que lorsqu'on parle du loup : il montre toujours le bout de sa queue.

Je grogne de mécontentement. Pas foutu d'être tranquille.

J'entends vaguement des bruits dans le couloir, des pas, des portes qui claquent puis... oh non dites-moi que je cauchemarde ?! Des gémissements, sérieusement ?!

Non, non et non ! Pas ce soir ! C'est terminé. Je suis fatigué, demain je dois me lever tôt parce que, oui, j'ai un travail et une réunion importante, donc je ne vais pas laisser passer ça encore une fois !

Je me lève rageusement et vient toquer sans cesse à sa porte, déterminé à faire taire ces animaux en chaleur.

Chose qui fonctionne car dans la minute qui suit des pas et les clés de la serrure se manifestent. C'est alors que je découvre mon très cher voisin, vêtu d'un simple caleçon et visiblement très en colère. Ça tombe bien car moi aussi.

⁃ C'est quoi ton problème pour venir déranger les gens à 23 heures bordel ! Vocifère le grand brun.

Il se braque devant moi, m'imposant toute sa hauteur d'asperge.

⁃ La blague du jour s'il vous plaît ! Il serait peut-être temps d'arrêter vos activités nocturnes quand les autres essaient de dormir, ça ne vous viendrait pas à l'esprit de faire ça ailleurs ?! Contrairement à d'autres y en a qui
travaille le lendemain ! Répliquai-je rageur.

Je le vois tiquer d'énervement sur la fin de mes paroles. Je jubile intérieurement d'avoir toucher un point sensible.

Il ne prend pas la peine de me répondre et me claque la porte au nez, j'estime donc avoir gagner cette joute verbale. C'est fièrement que je retourne me coucher.

Même pas deux minutes après, la jeune femme qui partageait le lit de mon voisin quitte l'appartement sans demander son reste.

C'est sur un sourire satisfait que je passe enfin une nuit tranquille.