-глава- 2

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1 an plus tard ;

Rue principale de Yokohama, 14:56 ;

— Dostoy ! s'écria le jeune garçon en s'accourant vers son meilleur ami.
— Qu'est-ce qu'il y a, Nikolaï ? Je t'ai demandé de rester à l'intérieur, expliqua le noiraud d'un air exaspéré.
— Mais je veux absolument venir avec toi.., répliqua le garçon à la peau blanchâtre.
— C'est dangereux, je ne veux pas qu'ils te sanctionne pour mes délires.

    Nikolaï serre fortement ses poings avant de lâcher quelques larmes qui perlaient ses yeux bicolores.

— Fyodor.. s'il te plaît, supplia celui-ci en reniflant ses larmes.

    Son meilleur ami finit par céder à Nikolaï et il pousse un soupire exagéré avant de se retourner pour lui tendre gentiment la main.

— Dépêche-toi, dit-il dans un petit murmure, tandis qu'il grimpait dangereusement les barreaux de l'orphelinat.

     Le plus petit ne perd pas de temps et attrape solidement sa main pour grimper à son tour à l'aide de Fyodor qui était déjà au sommet des barres en métal.

     Une fois que Dostoyevsky était de l'autre côté, Nikolaï était encore en haut des barrières, ayant des difficultés à grimper rapidement et efficacement. Cependant, des petits orphelins les avaient remarqués et ont commencé à crier à haute voix ce qu'ils voyaient exactement.

     Par panique, le garçon aux cheveux blancs tomba violemment par terre à cause de ses mains qui tremblaient excessivement en entendant les cris des responsables de l'orphelinat au loin. Il regardait Fyodor qui avait un visage totalement neutre et ce dernier lui murmure :

— Va t'en, Dostoy..

    Fyodor retient sa respiration par surprise et détourne le regard en secouant finalement la tête.

—Abruti, marmonna-t-il en se laissant attraper par les gardes qui étaient rapidement mis au courant de la situation.

Bureau de la responsable de l'orphelinat, 15:24 ;

— Pouvez-vous m'expliquer ce qu'est ces agitations inutiles de fugue ? s'exclama la vieille femme avec ténacité.
— Je.., commença Fyodor avant que la voix de son ami le coupe sur le coup.
—C'était mon idée.

La responsable plissa ses yeux en frappant un poing sur sa table en bois de chêne.

— Cela ne m'étonne pas venant de toi, dit-elle d'un ton accusateur, sans aucune compréhension.

Le noiraud tourne son regard vers son ami avec de gros yeux, qui lui demandait littéralement si il était conscient de ce qu'il venait de déclarer. Ce dernier lui affiche un large sourire absolument pas soucieux, étant prêt à se sacrifier puisque de toute façon c'était de sa faute si Dostoyevsky n'avait pas réussi à fuguer.

Dortoir de l'orphelinat, 23:38 ;

— Psst, fait une voix juste sur le lit voisin du jeune garçon aux cheveux noirs.

Celui-ci, rouvre ses yeux pour jeter un coup d'œil vers la voix qu'il connaissait très bien. C'était Nikolaï qui lui faisait signe de main pour lui demander si ils allaient faire discrètement un tour à la bibliothèque, comme pratiquement toute les nuits lorsque tout le monde est endormi.

Mais cette fois, le regard de Dostoyevsky était différent. Il avait une lueur de tristesse et de haine à la fois. À sa plus grande surprise celui-ci l'ignora capitalement, se tournant à l'opposé pour le laisser seul à seul dans ses pensées.

Le sourire de Nikolaï disparaît à cette proximité éloignée avec son meilleur ami. Il déglutit difficilement et s'allonge sur le côté en le regardant du coin de l'œil, culpabilisant énormément pour l'histoire de tout à l'heure. Il ferma ses yeux, laissant les quelques larmes, qui perlaient ses yeux, couler sur ses joues rosâtres.

1 semaine plus tard ;

Salle de cours de l'orphelinat, 08:11 ;

    Le jeune noiraud regarda autour de lui, mais il n'aperçoit pas de si tôt son meilleur ami aux alentours.

Pendant le cours, 08:46 ;

    Le cours avait débuté il y'a environ vingt minutes de cela, mais la place vide de Nikolaï se faisait ressentir de très loin pour Fyodor. Son absentéisme l'inquiétait -à vrai dire- énormément. C'est la toute première fois que le garçon aux cheveux blancs n'occupait pas sa place en cours, c'est la première fois qu'il ne venait pas le saluer avant même que ce dernier commence.

Fin d'après-midi, 17:57 ;

    Alors Dostoyevsky attendit, il attendit longuement que son meilleur ami vienne le chercher et non qu'il aille le voir en premier. Mais l'attente était interminable, il n'en voyait plus la fin.

    Il scruta son regard aux environs, lorsqu'il marchait dans l'immense bâtiment et dans le jardin autour de l'orphelinat, pour s'assurer que tout allait bien pour Nikolaï. Seulement le voir pendant quelques secondes lui suffirait largement pour le rassurer. Mais il n'était nul part, aucune trace ni aucune nouvelle du petit garçon qui avait comme disparu.

     Alors Fyodor marcha d'une allure rapide en direction de la chambre de son ami pour mettre les points sur les i et voir même lui faire la tête pour cause de lui avoir infliger autant de mal en l'ignorant ainsi.

    Les poings serrés, il s'avançât droit devant lui, mais plus il s'approchait de la porte de la chambre de Nikolaï, plus ses yeux s'écarquillèrent face à ce qu'il apercevait. Son cœur tambourinait dans ses tympans lorsqu'il voit l'homme de ménage enlever la plaquette où était inscrit le nom de "Nikolaï Gogol".

    Il s'accourut vers celui-ci et s'écria d'une voix tremblante :

— Attendez !

    L'homme se retourna vivement et interrogea le petit du regard.

— Ni-nikolaï ! Où est-ce qu'il est ? Pourquoi vous enlever son nom ?!

— Calme, petit. Il me semble qu'il est parti. On m'a dit que je devais remplacer son nom avec celui de la nouvelle.

— Qu-quoi ? Comment ça il est parti ?!

    Le vieil homme haussa ses épaules avec indifférence et se retourna pour faire ce qu'il avait à faire.

    Dostoyevsky était sensiblement au bord des larmes. Quelques unes perlaient aux coins de ses yeux alors qu'il les laisse s'écouler sur ses joues avec déchirement.

    Cependant, le semaine dernière était la dernière fois qu'il avait vu Nikolaï en chair et en os de ses propres yeux.

Kalopsìa || FYOLAÏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant