Kalopsìa || FYOLAÏ

-глава- 7

[Nikolaï]

Au réveil, je ressens une douleur lancinante dans la tête et une respiration oppressante m'envahit dès que j'entrouvre mes paupières. Mes yeux, teintés d'une rougeur persistante, me frappent immédiatement.

Soudain, les souvenirs de la veille surgissent et je me surprends à mordre ma lèvre inférieure, sentant chaque partie de mon corps trembler comme une feuille d'automne légèrement agitée.

Je laisse échapper un soupir de tristesse en me recroquevillant, exactement comme hier soir. Mon visage est enfoui contre mes bras croisés, reposant sur mes genoux, alors que je pleurais à cause de la peur intense qui m'envahit progressivement.

Tout à coup, une main chaude se pose sur mon épaule, me faisant sursauter. Par réflexe, je recule en écarquillant les yeux, avant de souffler de soulagement en voyant Fyodor me regarder d'un air alarmé.

Il me chuchota plusieurs fois pour me rassurer que tout allait bien.

— Fyodor.., murmurai-je d'une voix tremblante, me blottissant contre lui.

Il m'enlace doucement, caressant tendrement mon dos. Mes paupières se ferment légèrement, laissant des larmes rouler sur mes joues déjà mouillées.

Nous restons immobiles pendant plusieurs minutes, le temps que je retrouve mon calme.

Après cela, nous avons tous les deux incliné la tête en arrière et nous nous sommes regardés pendant quelques secondes, puis il a esquissé un léger sourire dans ma direction.

Je faisais de même, mais mon sourire était surtout faux.

Je regarde sa main se poser sur ma joue pour essuyer les larmes encore présentes.

— Ça va aller.., me murmura t'il à voix basse. Je suis là, maintenant.

J'aurais pu le regarder éternellement, mais il a retiré sa main de ma joue pour se lever et me tendre une main délicate.

— Allons manger, ça te changera les idées, me jeta t'il d'un ton bienveillant.

Je fais un léger signe de tête et je me dirige vers le bord du lit pour prendre sa main et me lever à mon tour.

Cuisine de l'appartement, 8:35 ;

Fyodor cuisine une omelette pendant que nous mangeons en silence. J'évite soigneusement son regard tout en prenant quelques bouchées.

Je ressens son regard insistant sur moi et me prépare à être bombardé de questions, mais à ma grande surprise, il reste silencieux.

Je le surveille discrètement et je remarque qu'il ne mange presque rien, sauf lorsqu'il vide une à une ses tasses de thé.

— Tu manges pas ? Demandai je d'une petite voix.
— Je peux te poser la même question. J'avoue que je suis pas professionnel dans le domaine de la cuisine mais je m'en sors pas mal, hm ? M'expliqua t'il d'un ton ironique.
— C'est très bon ! Mais j'ai.. juste pas très faim, dis-je en baissant le regard vers mon assiette.

Il incline la tête en signe de compréhension et expire lentement tout en rapprochant sa main de la mienne, posée sur la table.

Il l'a saisit délicatement et esquisse un léger sourire empreint d'une aura apaisante. Surpris, je relève la tête pour rencontrer son regard et cligne des yeux à plusieurs reprises, promenant mon regard de nos mains à ses yeux sombres.

Tout à coup, son téléphone sonne et il retire sa main pour répondre d'un air détaché. Il se redresse en se levant, une main dans la poche de son jogging. Il reste silencieux, ne répondant que par des « mhm » ou de légers « oui ».