-глава- 9

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[Nikolaï]

Je maintiens la porte ouverte avec mon pied et le fixe intensément dans les yeux avec un regard des plus sérieux.

Il demande en fronçant les sourcils :

— Que veux-tu ?
— Simplement parler, répondis-je en adoucissant mon regard.
— Il n'y a rien à parler, insiste-t-il en fuyant mon regard.
— Je doute de cela, dis-je, en me référant à ses réponses lors de notre récente discussion.

Finalement, il cède et me permet d'entrer après avoir lâché la porte. Une fois à l'intérieur, je referme la porte derrière moi et le dévisage de haut en bas en croisant les bras.

— Je voulais demander, simplement, ce qui t'avait rendu si contraignant, dis-je avec espoir de posséder plus de détails sur ses agissements.

Les paroles qu'il a prononcées m'ont clairement mis en garde, car je sais qu'il s'énerve -de cette manière- très rarement en général.

J'entends un long soupir de sa part avant qu'il ne prenne enfin la parole :

— Je ne sais pas, d'accord ? Ça m'a subitement mis en colère, c'est tout, dit-il en haussant étrangement la voix.

Avant de débuter, je le scrute attentivement des yeux puis je m'approche doucement de lui, saisissant délicatement chaque côté de ses épaules tout en cherchant à rencontrer son regard dans le mien.

— Hé.. ce n'est pas grave, lui susurrai-je agréablement.

Enfin, je croise ses yeux noirauds et lui offre un doux sourire avant de l'enlacer pour le réconforter.

Il me serre dans ses bras et accepte mon étreinte en me retenant fermement, en quête de soutien.

Je souris à sa réaction et nous sommes soudainement interrompus par des coups à la porte.

Je le lâche timidement avant de me diriger vers la porte pour l'ouvrir et voir Kuyo chercher Fyodor du regard. Son regard est maintenant plus calme et elle s'avance vers lui pour parler.

— Je m'excuse pour mes paroles un peu directes., dit-elle en cherchant ses yeux du regard.
— Je m'excuse aussi.. pour mes paroles irritantes, suivit-il en souriant enfin légèrement.
— Ne t'en fais pas, j'ai malheureusement l'habitude, continua-t-elle tristement.

Je me pose de nombreuses questions sur ce qu'elle vient de dire, mais elle me coupe rapidement dans mes réflexions en reprenant la parole :

— Enfin, je pense que ce n'est pas le bon moment pour commencer à travailler. Faisons ça ce week-end, ça vous va ? Demanda-t-elle avec un large sourire.
— Oui ça me va, dis-je en lui rendant son sourire.

En réponse, Fyodor approuve et établit un contact visuel avec moi pour que je lui adresse un sourire chaleureux. Je remarque qu'il semble légèrement gêné, ce que je trouve adorable de sa part.

— À plus, les gars ! s'écria Kuyo en se dirigeant vers la porte d'entrée.
— À demain ! répondis-je avec émerveillement.

Je la guide hors du bâtiment tout en discutant de ce qui s'était passé.

— Il nous a littéralement fait une grosse crise de jalousie, Nikolaï, dit-elle soudainement en me surprenant.
— Une crise de jalousie ? Répétai-je incrédule.
— Ne me dis pas que tu ne t'en aies pas aperçu, souffla-t-elle en ma direction.
— Mais.. pourquoi il serait jaloux ? Demandai-je en essayant de mieux comprendre le message qu'elle tentait de me faire passer.
— Espèce de débile, ricana-t-elle en enfouissant ses mains dans les poches de son manteau.

Après être sortis de l'immeuble, nous nous arrêtons. Elle se tourne vers moi avec un sourire narquois et s'approche discrètement pour me chuchoter à l'oreille :

— Il est jaloux du fait que je sois proche de toi.

Mon cœur manque un battement quand je comprends mal ce qu'elle me dit.

— Comment.. cela veut dire.. qu'il.. t'aimes ? Murmurai-je, à court de souffle.

Ensuite, elle rit de ma réaction et secoue la tête avant de retrouver rapidement son sérieux.

— Non, ça veut dire.. qu'il t'aime, idiot ! S'exclama-t-elle d'un ton railleur.

Je reste impassible face à cette idée complètement fausse, les yeux grands ouverts.

— Tu n'as pas l'air d'apprécier, se moqua-t-elle.
— Ce n'est pas ça. C'est juste que.. ce n'est pas possible, c'est tout, soupirai-je en détournant le regard.
— Pourquoi ça ne le serait pas ? Demanda-t-elle curieusement.
— Parce que je le connais très bien. Il.. approuve seulement de l'amitié envers moi, dis-je en haussant les épaules par indifférence.
— Alors là.. qu'est-ce que tu peux être con parfois, bourdonna-t-elle par ennui.
— Hé ! Je ne te permets pas, bougonnai-je d'un ton grognon.
— Tu ne me crois pas ? Et bien, regarde en haut en face de toi lorsque j'aurais terminé de faire ça, dit-elle avec un sourire mystérieux.
— Mm, de quoi ? Demandai-je en arquant un sourcil par incompréhension.

Avant que je puisse lever les yeux, elle a posé ses mains sur mon torse et s'est élevée sur la pointe des pieds pour simuler un baiser sur ma joue.

Sous le choc, je la suis des yeux tandis qu'elle me fait un clin d'œil avant de remettre ses mains dans ses poches et de s'en aller en chantonnant une mélodie à peine perceptible.

Après un long soupir blasé, je me rappelle soudain de ce qu'elle m'avait dit. Je relève la tête pour observer le ciel, mais mon regard croise celui crispé de Fyodor, qui nous observe depuis la fenêtre de sa chambre. Mon expression se fige en un léger sourire à son égard, mon cerveau envahi par une multitude de questions alors que je fais demi-tour pour rentrer dans le bâtiment.

Comment se fait-il..

Mes joues prennent une teinte rouge écarlate et je me mords la lèvre inférieure tout en essayant de dissimuler mon sourire idiot en coin.

Kalopsìa || FYOLAÏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant