Kalopsìa || FYOLAÏ

-глава-12

[Fyodor]

1 semaine plus tard..

En me dirigeant vers le lycée, je traîne les pieds et peine à lever les yeux, épuisé par une nuit sans sommeil réparateur. C'est vraiment épuisant.

Avant de traverser, je jette un coup d'œil autour de moi. Ce qui me rend heureux aujourd'hui, c'est de retrouver mon ami d'enfance, Sigma. Je ne sais pas pourquoi il est de retour à Yokohama, mais sa présence est tout ce qui compte.

En me dirigeant vers le portail du lycée, je vois Nikolaï engagé dans une discussion animée avec Kuyo et les autres amies de cette dernière. Je me demande vraiment d'où il tire toute cette énergie dès le matin, ou en général.

Je m'approche du groupe et me positionne naturellement à côté de mon ami en lâchant un discret « salut ». Tous me regardent avec un sourire, tandis que Nikolaï me fixe soudainement avec des yeux plissés.

— J'en vois un qui n'a pas dormi cette nuit, reprocha-t-il en chuchotant vers ma direction.

Les yeux à peine ouverts, je jette un coup d'œil autour de moi en soufflant discrètement.

— Qui cherches-tu ? Demanda Kuyo en croisant ses bras contre son torse.

— Pas spécialement quelqu'un, dis-je en tournant mon regard vers elle.

Quelques instants après, je croise le regard de Nikolaï qui me sourit comme à son habitude. Je lui renvoie son sourire avec un air malicieux, et soudain j'entends des rires venant des autres filles.
— Vous avez fini de faire comme si de rien étaient, les amoureux ? S'esclaffe une des filles dans leur coin.

Juste au moment où j'allais froncer les sourcils pour intervenir, Nikolaï a passé son bras devant mon buste pour agir de son côté.

— Quel est le problème avec ça ? Dit-il d'un ton moqueur, rentrant clairement dans son jeu. 

Je le regarde avec incrédulité, bloqué pendant quelques secondes, puis je l'attrape par le bras pour l'éloigner un peu. Une fois à distance, il me regarde avec une expression interrogative.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda-t-il en me regardant droit dans les yeux.

— À toi de me le dire, répondis-je froidement.

Je maintiens son regard alors qu'il esquisse un sourire moqueur et pose sa main sur mon épaule pour répondre avec calme :

— Je rigolais Fedya..

Je fixe sa main et relève les yeux vers lui pour murmurer un léger « mhm ».

Hall d'entrée du lycée, 10:00 ;

Je recherche activement un adolescent de mon âge avec les cheveux de deux couleurs, violet pastel et blanc neige. Je parcours du regard chaque coin car il m'a informé que son chauffeur l'avait déposé devant le lycée. Oui, il a un chauffeur car ses parents sont très riches, si on peut s'exprimer ainsi.

Enfin, je remarque un jeune homme aux longs cheveux violets lâchés, un peu plus petit, qui tourne en rond dans le hall, me faisant sourire bêtement. Quand nos regards se croisent, je lève la main haute pour qu'il me repère, et c'est à ce moment que je remarque qu'il écarquille les yeux en souriant largement.

Il se rapproche rapidement, tenant un sac à la main, et plisse les yeux en voyant mon sourire moqueur. Il me donne une petite tape amicale sur l'épaule.

— Arrête de te moquer ! Rigola-t-il d'une petite voix.

Je me frotte l'épaule feignant d'avoir mal.

— Doucement la prochaine fois, dis-je d'un air dramatique.

Il se moque de moi en tirant la langue comme un enfant, et je retiens un rire discret en voyant son expression.

— Enfin, comment tu vas depuis ? Demanda-t-il en inclinant sa tête sur le côté.

— Honnêtement, j'essaie d'aller bien, répondis-je, haussant les épaules, l'air indifférent. Et toi ?

— Honnêtement, je vais mieux maintenant que je t'ai vu, dit-il, un sourire en coin.

Je lui redonne son sourire et commence par lui faire visiter les locaux du lycée puisque j'avais du temps libre le reste de la matinée. Nous passons la matinée ensemble à échanger sur divers sujets.

Vers midi, nous faisons une pause dans un endroit et je sens un regard insistant sur moi. Je tourne discrètement la tête pour regarder autour de moi et je croise le regard neutre de Nikolaï qui nous observait également.

Je termine par lui adresser un léger sourire en signe de salutation, mais il me tourne le dos pour se diriger vers une table déjà occupée par Kuyo et ses quelques amies.

Je perds mon sourire pour laisser place à un air d'incompréhension, je le regarde fixement avant que la main de Sigma ne se pose sur mon épaule, me questionnant du regard.

Je hoche la tête en disant doucement « ce n'est pas grave » et je me tourne vers lui en essayant de sourire légèrement. Je perçois dans ses yeux qu'il a remarqué que quelque chose cloche, mais comme d'habitude, il ne me dérange pas en posant trop de questions indiscrètes.