chapitre 3.09

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C'était le début du mois de mai, d'ici quelques jours, elles allaient enchaîner la date de la mort de Charlie et le lendemain, le moiniversaire de leurs jumelles. 

Mamie Gaga allait arriver le onze mai, Katherine allait aller la chercher et elle m'a ramené le dix-neuf dans sa maison de retraite. Elle aurait voulu venir plus tôt, surtout elle aurait voulu pouvoir venir voir Maya à l'hôpital, mais elle ne se sentait plus de faire les une heure de route en voiture qui la séparait Seattle. Elle arrivait encore à conduire chez elle, pour des trajets de dix minutes mais selon elle, à partir d'un certain âge les personnes âgées devaient se rendre compte des limites de leur capacité.

Mason c'était évidemment proposé d'aller la chercher plus tôt, mais elle savait que Katherine gardait Jordan et elle ne voulait pas qu'elle ait à s'occuper de deux personnes à la fois.

Aujourd'hui elles étaient encore à quelques jours de l'arrivée d'Alivia. Il commençait déjà à faire chaud à Seattle. Jordan était dans sa chambre, Ford avec elle. L'alarme était activée, la clim allumée dans le salon et Vittoria et Giulietta avaient fini de manger il y a quelques minutes.

Pour éviter que les filles ne tombent malade avec la climatisation, les portes des chambres étaient poussées, ce qu'il fait qu'elles avaient toutes les deux extrêmement chaud. 
Carina dormait déjà en boxer. Mais Maya avait pris pour habitude de dormir en débardeur et boxer pour le plus grand mécontentement de sa femme. 

Mais ce soir, il faisait chaud et comme l'italienne avait pris pour habitude de masser les cicatrices de sa femme trois fois par jours, un conseil du kinésithérapeute que Maya allait voir pour se remuscler petit à petit, elle en avait profité pour lui demander de rester torse nue. Elle la massait avec une huile d'hydratation pour que sa peau reste flexible et que ses cicatrices soient belles. 

Elles étaient éclairées par la lampe de chevet. Carina était assise sur sa femme alors que Maya était sur le dos. 

Elle était en train de masser la cicatrice de pneumothorax. La blonde grimaçait. Le kinésithérapeute n'était pas tendre avec elle et malgré le fait qu'elle allait mieux, ce n'était jamais agréable d'être massée sur ses plaies ; et ce, même si Carina avait les mains les plus douces au monde.

-"je suis désolée bébé" 

-"ça va t'inquiète"

-"ne dis pas ça pour me faire plaisir" 

-"ce n'est pas le cas... C'est juste que ce n'est pas la chose la plus agréable que tu m'aies faite"

Le regard de Carina était tombé sur le corps de sa femme, jusqu'à son entre jambe qui était au niveau du sien comme elle était assise sur les cuisses de sa femme. 

-"si on m'avait dit avant de te rencontrer que j'aurais une telle passion, une telle addiction pour un corps de femme... Pour ton corps, pour toi, j'aurai probablement rigolé au nez de la personne... Et j'ai l'impression d'être une junkie en manque."
Au vu des circonstances, la comparaison avait peut-être mal choisi. Mais tout comme elles ne pouvaient pas éviter certaines expressions incluant le mot « mort », comme « je meurs de faim » ; elles ne pouvaient pas éviter ce genre de référence non plus.

Elle avait cligné des yeux et était remontée sur son corps pour plonger ses yeux dans son regard. Comme si elle ne venait pas de dire, ce qu'elle venait de dire, elle avait repris de l'huile et était venue masser la dernière cicatrice, celle qui avait servi à sortir leurs filles. 

Elle avait massé sa cicatrice avant de se pencher en avant pour prendre un mouchoir sur la table de nuit de sa femme dans le but de s'essuyer les mains. Comme son corps était au-dessus de celui de son épouse, Maya avait glissé sa main droite dans sa nuque et avait tiré dessus pour venir l'embrasser. Son autre main était venue se poser sur la cuisse de la brune. 

La Réunion : per Sempre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant