chapitre 3.06

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-"parce que juste avant que tu n’ouvres les yeux, tes premiers mots ont été « je t'aime Charlie »".

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Les yeux de Maya s'étaient ouverts de nouveau et elle avait dégluti. Elle n'avait rien dit. La chambre était devenue incroyablement calme. Carina s'était relevée sur son coude pour regarder sa femme, mais la blonde avait les yeux rivés sur le plafond.

L'italienne avait lâché son bras, elle avait lentement relevé sa main et était venue poser le bout de ses doigts sur le menton de sa femme. Elle avait tourné le visage de la capitaine vers elle. 

"Bébé ?"

Les yeux de la blonde avaient des larmes qui menaçaient de couler. 

"Bébé ?" Redemanda Carina avec la voix tremblante.

-"je... Je... Je ne... Je ne sais pas... J'ai... J'ai... J'ai, j'ai l'impression que... Depuis que je me suis réveillée... J'ai l'impression que je... Que je devais me rappeler de... De... De quelque chose..."

-"et tu ne ..."

-"je suis désolée... J'aimerais te dire que je me souviens de pourquoi j'ai pu dire ça... Vraiment mon amour. Je suis tellement désolée..."

-"c'est bon mon amour" répondit Carina en caressant sa joue un pincement au cœur. 

Maya avait pu lire la « déception » sur le visage de sa femme. Il fallait qu'elle lui dise pourquoi elle s'était figée il y a quelques instants, même si cela n'était pas une information concrète ou « réelle », elle se devait de lui dire.

-"Amore... Il y a cependant quelque chose que je n'arrive pas à me sortir de la tête depuis que je me suis réveillée... Comme si j'avais essayé de garder juste un souvenir de tout ça... Mais je ne sais pas ce que ça vaut... Je ne sais pas si c'est dans ma tête ou si c'est vraiment quelque chose qui s'est produit... J'ai l'impression de devoir te dire...

Qu'il t'aime... Que tu lui manque... Et qu'il t'aimera à tout jamais.

Et je ne... C'est comme si j'avais cette phrase : « Tu pourras dire que je l'aime ? Qu'elle me manque et que je l'aimerais à tout jamais », qui raisonnait en boucle, encore et encore, dans ma tête depuis mon réveil mais... Mais je ne savais pas qui m'avait dit ça... Et pour qui... Et quand... Et là... Quand tu m’as dit que j'avais dit ça... J'ai... Je me suis vue sur... Sur la balançoire... Celle en Sicile... Celle du tableau... Et je vois..." Elle avait dégluti.

"Et... Et je « revois » Charlie me le dire... Pour... pour toi... « Tu pourras dire à ma mamma que je l'aime ? Qu'elle me manque et que je l'aimerais à tout jamais »

Mais amour... Je... Je ne sais pas si c'était un rêve ou ... La réalité... J'ai toujours voulu rencontrer Charlie... Alors je ne sais pas si mon esprit me joue des tours ou, ou, ou si ça c'est réellement produit ... Pourquoi Il serait venu me voir moi..."

Carina avait placé sa main sur le cœur de sa femme et il battait à la chamade.

-"ton cœur ne me mentirais jamais... Et vu comment il bat... Ton cœur croit réellement que tu as vu mon Charlie... Il est probablement venu te voir pour te dire que tu ne pouvais pas m'abandonner, ni moi... Ni ses petites sœurs"

Le cœur de Maya sous la main de Carina avait fait une extrasystole.

"cosà ?" Demanda l'italienne sentant son cœur avoir un loupé.

-"je crois... Je crois... Je crois que oui... Je... Je crois que... Il, il, il me l'a dit... Ou je... Ou je l'ai rêvé... Comme quand tu m'as dit ce que j'avais dit à mon réveil ... J'ai eu un « souvenir » comme un flashback"

La Réunion : per Sempre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant