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Vendredi passa sans que Tom ne fasse son apparition dans le paysage de Zoey. L'étudiante n'aperçut même pas sa silhouette au détour d'un couloir et fut encore plus étonnée de ne pas le croiser au moins une fois à la bibliothèque alors qu'elle y était allée plusieurs fois dans la même journée.

C'était tant mieux car elle avait d'autres chats à fouetter.

Lorenzo, par on ne savait quel coup du sort, avait eu vent de la rencontre fortuite entre son amie et McLaggen, en début de semaine. Furieux, c'était pourtant Mattheo qu'on avait dû retenir par les épaules et par tout un tas d'arguments plus fallacieux les uns que les autres. La bagarre éviter, on informa Theodore Nott de la situation et il se proposa d'accompagner Zoey aux cours de Défense contre les Forces du Mal qu'ils avaient en commun.

Le quotidien s'organisa donc dans le seul et unique but que la jeune femme ne soit jamais véritablement seule ou qu'on l'ait, d'une manière ou d'une autre, toujours à l'œil. Même si elle appréciait ces attentions et l'ardeur avec laquelle ses amis cherchaient à la protéger, Zoey se sentit écrasée par tant de surveillance et ne souffla véritablement que lorsqu'elle fut enfin en tête à tête avec Pansy, le dimanche.

Les deux jeunes femmes avaient pris pour habitude de se rendre ensemble à la volière tous les dimanches soir. Pansy y déposait une lettre à l'intention de ses parents, les tenant méticuleusement au courant de ses résultats scolaires et des appréciations de ses professeurs. Les Parkinson ne faisaient pas partis des grandes lignées de Sang-Pur bien que Pansy ait eu une tante éloignée du côté des Goyle. Ses parents avaient espoir qu'elle ferait un bon mariage et qu'elle permettrait à sa famille d'entrer dans la haute aristocratie sorcière. Ce n'était pas dans les intentions de l'élève de sixième année mais celle-ci se gardait bien de le leur dire. Elle jouait son rôle à la perfection, persuadée que ses parents finiraient bien par reconnaître un jour sa vraie valeur.

Zoey, quant à elle, écrivait à son père. L'étudiante n'avait jamais été particulièrement proche de sa mère. Le contenu de ses lettres n'était pas bien différent de celui de Pansy bien que Zoey pensait toujours à y ajouter quelques anecdotes sur ce qu'elle avait appris de ses lectures. Si Jeremiah Walker était un Moldu, il partageait avec sa fille une passion dévorante pour l'Histoire. Ensemble, ils échangeaient sur leurs mondes respectifs et c'était ce lien qui les unissaient malgré la distance qui les séparaient.

Ce petit rituel postal était pour les deux jeunes étudiantes un des rares moments où elles n'étaient pas entourées des garçons. Bercées par la brise, le chant des chouettes et des hiboux, Pansy et Zoey se laissaient aller à des confidences qu'on ne murmure pas au détour d'un couloir.

– Un peu de paix, c'est agréable aussi, remarqua Pansy en enroulant soigneusement son courrier autour de la patte d'une chouette.

– Tu dis ça parce qu'il n'y a ni Lorenzo, ni Mattheo, ni Draco pour te hurler dans les oreilles ?

Pansy acquiesça, un large sourire aux lèvres.

– Je te jure ! Il faut toujours qu'ils crient au lieu de parler... alors qu'on est juste à côté.

– Avec le temps, je me suis habituée, confia Zoey qui décidait encore entre deux oiseaux pour faire livrer sa lettre.

– Un joli mot pour dire que tu es...

Quelqu'un entra dans la volière et d'un pas rapide, gravit les marches jusqu'aux niches où se reposaient les Strigiformes. C'était Tom, les cheveux décoiffés, légèrement essoufflé. C'en étonna Pansy qui n'avait encore jamais vu le préfet des Serpentard se rendre à la volière – et pour cause, il n'écrivait à personne. Il se planta devant la Serdaigle, droit comme un piquet, et repassa d'une main nerveuse le pli sur sa cape de sorcier.

Le contrat (Fanfiction HP)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant