Princes de Guerre - Tome 1 : Le début d'une guerre

Chapitre 20

Ils mirent pied à terre. La troupe s'arrêta, ils fixaient les portes du palais devant eux. Des portes aussi belles que les portes d'entrées de la ville de Java. Des dorures parcouraient le bois vernis. Celles-ci formaient des symboles en lien avec la famille royale.

Les palefreniers arrivèrent pour emmener les chevaux et prendre soin d'eux dans les écuries. Au même moment, les portes se refermaient déjà derrière eux. Ils étaient au sein de la cours royale. Le château de pierre blanche était aussi beau qu'à son départ, il y avait de cale quelques mois maintenant.

Les colonnes longeaient les grandes marches blanches. En bas des escaliers, William mit un pied sur la première marche, il se retourna pour faire face aux gardes à côté de lui et leur ordonner d'aller prévenir le roi de son arrivée proche.

Les gardes vêtues d'une armure dorée hochèrent la tête, tirant une révérence soignée avant de s'éclipser par l'entrée du personnel. Seul les habitants de ce château et les individus conviés pouvaient franchir l'escalier blanc. C'était un honneur sans nom.

William détourna une nouvelle fois son regard pour s'adresser à ses hommes :

« Allez-vous reposer dans les dortoirs, je reviens à vous lorsque j'aurais plus d'informations. »

Ils acquiescèrent, certains s'étiraient en soupirant, d'autres se détendaient en entamant le pas. Mais ils s'éloignaient joyeusement en direction des dortoirs des soldats.

Seul Atlas resta planté devant son prince :

« Je vous accompagne.

-Non, je ne pense pas que mon frère t'accepte lors de cet échange.

-Je veux vous protéger.

-Il ne va rien m'arriver. »

Atlas inspira, croisant les bras sur sa poitrine gonflée. Il insistait. Il insistait comme un enfant qui fit un caprice. Le roux soupira :

« Va retrouver ton amant.

-Je le retrouverais plus tard, j'ai le sentiment que je dois vous accompagner. »

William ne trouvant pas plus d'arguments, pas de temps nécessaire haussa les épaules :

« Fait comme bon te semble. »

Désespéré par le comportement de son homme, il s'élança dans le palais. Il franchit les marches aisément, Atlas à sa suite. Les regards étaient rivés sur lui, les gardes toujours au garde à vous, dans une position des plus formelles. Lorsque le prince passait sous leur nez, ils frémissaient d'admiration comme de terreur.

William s'était fait un nom, il revenait de la guerre. Son air était fermé, froid et distant. Ils avaient le sentiment que quiconque s'approcheraient de trop père, où se positionneraient incorrectement verraient le fureur de leur prince s'abattre sur eux.

Dans les couloirs, ils ne croisèrent personnes. Ceci étant assez rare. Les gardes avaient disparu depuis leur entrée dans le château.

William rangea tout ça sur le compte de la guerre, ils devaient être débordés ici aussi. Entre l'approvisionnement, les entrainements, les réunions militaires afin de débattre sur des potentiels ordres à donner, ou des alternatives à proposer à la Garone. Beaucoup devait être occupé. Dont les servants.

Leurs pas résonnaient, vêtu de sa tenue violette officielle, William ressentit le trac. Il pouvait percevoir son reflet dans les armures décoratives qui était fièrement installées au pied des colonnes. Les dorures du plafond reflétaient sur le sol de marbre, produisant cet effet de lumière qui le rendait lumineux. Ses cheveux était étincelants, d'un roux qui envirait tous les habitants de ce royaume.